Le cycliste français François Pervis a conservé son titre de champion du monde du keirin, jeudi soir en finale au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
En deuxième position tout au long de la course, François Pervis, 30 ans, a accéléré sa cadence dans les deux derniers tours. Il a alors laissé ses cinq concurrents batailler pour les accessits. Dans des propos recueillis par 20 Minutes, le sprinteur a avoué que cela n’arrive qu’une fois dans la vie. "C’est un championnat du monde à domicile. J’avais un titre à conserver". Il estime que ses Mondiaux sont déjà réussis.
Et peu importe ce qui arrivera par la suite, ’’ce ne sera pas grave’’, assure le trentenaire. Il rappelle avoir passé un sale hiver, à ne plus mettre un pied devant l’autre. "Même ce matin j’avais de mauvaises jambes. J’ai essayé de faire abstraction de tout ça et de rentrer dans la course", continue le principal intéressé.
Grâce à cette victoire, François Pervis a donné à la France son sixième titre Mondial de keirin depuis que cette discipline, originaire du Japon, est inscrite dans les Championnats du monde en 1980. C’est d’ailleurs chez les nippons que le sprinteur s’entraîne chaque hiver.
Dans ces Mondiaux à Saint-Quentin-en-Yvelines, Pervis est engagé dans les trois épreuves individuelles du sprint, le keirin, le kilomètre (vendredi) et la vitesse (samedi et dimanche), dont il détient le également le titre mondial.
Keirin, késako ?
Le keirin est une compétition de cyclisme sur piste apparue en 1948 au Japon. Les épreuves sont généralement longues de 2 kilomètres, et confrontent de 4 à 8 personnes. La course est lancée par un meneur à vélomoteur ou lièvre (un derny, une moto ou un tandem). Les coureurs doivent rester derrière ce dernier tant qu’il ne s’est pas écarté. Il roule d’abord à vitesse modérée et accélère progressivement jusqu’à atteindre environ 50 km à l’heure au moment où il prend son écart.