Arnaud Démare (FDJ.fr) remporte la course élite des championnats de France 2014, autour du Futuroscope. Sur ce parcours de 251,7 km, il a devancé au sprint Nacer Bouhanni.
Sur le parcours du Futuroscope, Arnaud Démare surpasse son coéquipier de la FDJ.fr - Nacer Bouhanni - qui l’avait devancé il y a deux ans au sprint, et laisse la troisième place à Kevin Reza (Europcar). En terminant 1er de cette course de 251,7 km, il enfile le maillot bleu-blanc-rouge au Futuroscope.
Kevin Reza (Europcar) clôt le trio de tête. Les 4è et 5è places reviennent à Julien Simon et Maxime Daniel.
Présent dans l’échappée, Thomas Voeckler a tenté de se relancer plusieurs fois avant de s’isoler, à 29 kilomètres de l’arrivée, en compagnie de Sébastien Turgot. « Le duo a tenu bon jusqu’aux 15 kilomètres mais l’impitoyable poursuite a mis fin à leur échappée, tout comme aux tentatives suivantes (Simon et Gallopin d’abord, accompagnés par Vichot, Gautier ensuite, Antomarchi enfin) », précise Ouest France.
Par ailleurs, ce premier titre de champion national justifie la sélection de Arnaud Démare au prochain Tour de France. Pour cette saison, il signe ce dimanche son 9è succès. Et samedi prochain, il s’alignera avec plusieurs coureurs pour le départ du tour de France prévu le 5 juillet.
Réactions des cyclistes après ce circuit du championnat de France 2014
Dans des propos rapportés par FranceTVSPORT, le vainqueur qui aura bientôt 23 ans et qui évolue depuis 2 ans dans l’équipe FDJ, Arnaud Démare lance : "L’équipe a fait confiance à ses sprinters, les coureurs ont travaillé pour nous, ils ont mis leurs ambitions personnelles de côté. On est resté groupé, sans jamais se désunir. Le parcours était assez difficile, usant, il ne fallait pas le sous-estimer. J’ai beaucoup de reconnaissance pour Mickaël (Delage) qui fait un travail énorme pour moi toute l’année. Aujourd’hui, dès qu’il y avait un vent de travers, il était là pour me protéger. Je n’oublie pas non plus les autres coéquipiers. On s’est fait attaquer mais je n’ai jamais eu peur. On a tous couru dans le même but. Tout le monde a roulé, même Kenny (Elissonde) qui a fait un gros travail sur un circuit qui n’était pas pour lui. C’est une petite revanche. Il y a deux ans, je suis passé tout près (2è). J’étais jeune, j’avais 6 mois chez les professionnels. J’ai beaucoup appris, j’ai grandi. L’arrivée ? après 250 kilomètres, on sprinte différemment. C’était un faux-plat montant, comme j’aime. Le vent soufflait de face, il fallait lancer tardivement. La rivalité avec Nacer ? Nous sommes deux sprinteurs, nous courons pour gagner, pour être au Tour. Ses victoires au Giro m’ont boosté. Je me suis dit que je pouvais le faire aussi. C’est une émulation positive, même si elle est un peu négative dans les médias."
Fier de son équipe, le manager FDJ.fr, Marc Madiot, affirme :"On avait compris que tout le monde était contre nous, c’est le jeu. J’ai aimé le calme, la maîtrise de l’équipe. J’avais dit au briefing que le plus important était de garder le maillot pour la FDJ.fr, par respect pour le trèfle. On a deux sprinteurs, deux grands sprinteurs, qui méritent le même respect, la même confiance. Le boulot de l’équipe était de les déposer aux 200 mètres. Cette course, c’est une leçon du collectif. Chacun s’est sacrifié, sans arrière-pensée, et c’est ça qui est beau".
"Je me sentais beaucoup moins fort que la semaine dernière à la Route du Sud où j’étais encore plus en jambes qu’au Giro. Mais j’ai déjà gagné des sprints en étant à 80 pour cent. Cette fois, je suis resté au pédalier (d’Arnaud Démare, ndlr). C’est une grosse déception. Je sprinte pour gagner mais le maillot reste dans l’équipe, c’est super. Marc (Madiot) m’a dit que, quoi qu’il se passe à l’avenir, il était fier que je sois dans l’équipe, qu’Arnaud et moi étions de beaux champions. L’avenir ? il y a 95 pour cent de chance que je parte. Je n’ai rien signé.", annonce Nacer Bouhanni qui reconnaît également le « super travai de l’équipe ».