Pendant la nuit du mercredi 31 janvier au jeudi 1er février, la commune de Dembéni a été une nouvelle fois le lieu de confrontations entre groupes de délinquants, sur fond d’une violence généralisée à Mayotte.
"Nous avons subi de nombreux actes barbares la nuit dernière, l’insécurité a franchi un cap supplémentaire", a déploré Moudjibou Saïd, maire de Dembéni, dans des propos rapportés par Le Journal de Mayotte. Les commerces le long de la nationale ont subi les conséquences : le garage Services Plus et la quincaillerie ont été ravagés par les flammes, entraînant la destruction de plusieurs voitures. "C’est toujours dans le cadre des guerres de délinquants de Dembéni contre ceux de Tsararano", a souligné l’élu.
Le maire prévoit de réinstaurer une initiative qu’il avait lancée il y a quelques semaines : la tenue d’un comité des sages de la commune qui se réunira avec les résidents de Dembéni et Tsararano. Bien que tous les villages soient appelés à être représentés, il est perceptible que la motivation s’amenuise. Un conseil municipal d’urgence est programmé pour le 3 février.
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Moudjibou Saïd cherche à mettre en œuvre une autre stratégie. "Nous avons demandé au préfet qu’il ne renouvelle pas les titres de séjour aux parents de délinquants, voire qu’il les retire", a-t-il révélé. Le maire a ensuite souligné : "nous l’avons testé à Ongoujou, deux mamans risquent de ne pas voir leur séjour renouvelé. La préfecture nous a répondu que le ‘dossier est en bonne voie’".
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