25 ans et une vie entre 4 murs ! C’est le calvaire de Maickel à Bellepierre. Il est handicapé, ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. Mais problème : son logement, à l’étage, n’est pas adapté. Pour l’accompagner à ses séances de rééducation plusieurs fois par semaine, les ambulanciers doivent porter Maickel, faute d’accès. Sa maman Marie-Lourdes tente d’obtenir un nouveau logement en vain pour le moment.
A 25 ans, Maickel ne peut pas aller plus loin, il se retrouve bloqué par les escaliers. Depuis plus d’un an, il vit dans un appartement au 1er étage sans ascenseur. Il est incapable de se déplacer pour voir ses enfants.
"Je me sens vraiment enfermé. J’ai envie de sortir parfois mais ce n’est pas possible", témoigne Maickel.
Marie Lourde habite dans cet appartement avec ses 4 enfants depuis 2020. A l’époque Maickel va bien mais quelques mois plus tard sa santé va se dégrader.
Cancer, covid et AVC. Il passe alors 6 mois dans le coma et perd l’usage de ses jambes. Face à la détresse de son enfant victime de dépression, il y a un an ; sa mère fait alors une demande de logement appuyée d’un certificat médical auprès du ministère de la Cohésion et des Territoires. C’est une requête qui restera sans réponse.
"C’est grâce à mes enfants que je peux lever Maickel pour le mettre dans son fauteuil. Il ne peut pas prendre une douche normale parce que je suis dans un appartement qui a une baignoire. Je veux qu’on puisse faire quelque chose pour moi pour que mon fils puisse sortir de l’appartement et voir autre chose que sa chambre", ajoute Marie-Lourdes, la maman.
Le bailleur social prend connaissance de la situation un an plus tard, le 25 janvier 2024, grâce à une alerte de l’assistante sociale de la clinique qui s’occupe de Maickel.
"La demande de logement est faite de façon globale. C’est à l’Etat d’y répondre par l’intermédiaire des bailleurs. L’état enregistre et met en place des outils pour permettre aux personnes candidates de trouver un logement adapté à leur situation", explique Eric Leperre, responsable d’agence SHLMR.
Un logement au rez-de-chaussée se libère dans un mois. Le dossier de Marie-Lourdes sera en concurrence avec 3 autres demandes. C’est la commission d’attribution qui déterminera qui ira dans cet appartement.