En matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), Maurice et Seychelles occupent respectivement les 48 et 66è places sur 148 pays selon le nouveau classement du Forum économique mondial.
Maurice gagne 7 places par rapport à 2012 dans le classement Global Information Technology Report 2014 établi par Forum économique mondial ou WEF. Cette étude évalue essentiellement l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la compétitivité d’un pays et le bien-être de ses citoyens.
Pour l’île sœur, la décision des autorités locales " de faire du secteur des TIC un pilier de l’économie ", ainsi que " la politique de régulation " en vigueur dans le pays ont été salués particulièrement par les auteurs du rapport. Ces paramètres ont permis une meilleure pénétration des TIC, estiment-ils sur des propos recueillis par Defi Medias.
" C’est une bonne chose pour le pays. On sent bien que les Mauriciens sont satisfaits du développement des Tic dans le pays. Maintenant, cette reconnaissance vient des instances internationales comme le WEF qui est une référence mondiale. Maurice effectue une remontée dans le classement année après année ", s’est réjoui le ministre mauricien des TIC, Tassarajen Pillay Chedumbrum.
Bien que le pays dispose dorénavant de bien meilleures infrastructures en matière de TIC et que bon nombre de particuliers utilisent ces outils dans leur quotidien, l’île présente encore certaines lacunes qui viennent notamment d’un manque de techniciens qualifiés.
Maurice soufre plus précisément " d’une fuite de cerveau " estime Charles Cartier, président de l’Outsourcing and Telecommunication Association of Mauritius (OTAM). " On ne peut pas investir dans l’éducation de nos jeunes et ensuite les encourager à aller travailler à l’étranger. À Maurice, il n’y a plus de postulants dans les métiers des Tic qui ont eu au moins trois A au HSC (Higher School Certificate), ils sont tous partis travailler à l’étranger ", se désole ce dernier. Dans un entretien sur Defi Medias, il cite les conséquences d’une telle situation sur le secteur TIC mauricien : peu d’initiatives locales en termes d’innovation, le marché étant dominé par les externalisations.
Pour Seychelles, situé au 66è rang mondial contre 79 l’an passé, le gain de points est attribué principalement " au sous-indice de préparation pour les infrastructures et le contenu numérique (43), TI (technologies de l’information) compétences (44), l’environnement politique et règlementaire (49) et aussi en termes de sous-indice d’utilisation dans les affaires (55) ", rapporte Starafrica, citant l’agence de presse seychelloise.
A travers le pays, quatre opérateurs se partagent le marché des TIC, notamment pour les services internet dont Airtel Seychelles, Cable and Wireless Seychelles, Kokonet et enfin Intelvision.
15 000 cadres hautement qualifiés de plusieurs pays participent chaque année à cette évaluation du WEF qui compile les données avec celles fournies par des sources publiques des pays concernés. Au niveau de l’Afrique, Maurice et Seychelles dépassent respectivement de 32 et 4 points l’Afrique du Sud, située au 70è rang.
Madagascar, quant à elle, finit 139 sur 148 pays. Le Top 10 du classement est dominé cette année par Finlande, Singapour, Suède, Pays-Bas, Norvège, Suisse, Etats-Unis, Hong Kong, Royaume-Uni et la Corée du Sud.
La France, pour sa part, engrange la 25è place, derrière les Emirats arabes unis.