La durabilité des ressources a été l’élément clé discuté, durant la première série de négociations sur l’accord de pêche entre les Seychelles et l’Union européenne, qui s’est terminé mercredi 21 août.
Dans le cadre des négociations pour un "nouvel accord de partenariat et d’un protocole pour une pêche durable", les Seychelles et l’Union européenne ont tenu une réunion qui s’est terminée mercredi 21 août. Cet accord de coopération de longue date entre les deux parties permet aux navires de l’UE de pêcher dans les eaux relevant de la juridiction des Seychelles, rapporte Seychelles New Agency.
Devant la presse, le ministre seychellois de la Pêche et de l’Agriculture, Charles Bastienne, a annoncé que la durabilité des ressources était un élément clé de la table. Baptisé "accord et protocole de partenariat pour une pêche durable", l’objectif est de pouvoir s’assurer que les ressources, le thon, ont le temps de se reproduire. Et "que tout cela soit géré de manière telle pour ne pas détruire l’environnement", a-t-il renchéri.
Cet avis est partagé avec l’UE qui veut également la durabilité pour que le secteur reste en existence et que les générations futures puissent en profiter, d’après le ministre. "Nous sommes tous conscients du problème du thon Albacore", a-t-il poursuivi en précisant que cela restera en vigueur jusqu’à ce que la Commission du thon de l’océan Indien ou IOTC en décide autrement.
A cette occasion, Charles Bastienne a aussi évoqué que lors du premier tour de discussion, les deux parties ont commencé à parler de la question des dispositifs de concentration de poissons (DCP) et des marins locaux. Il a aussi ajouté que ces discussions prenaient en compte le plan spatial marin. Ce plan indique que les Seychelles avaient promis 30% de leur zone économique exclusive (ZEE) à la conservation. D’ailleurs, des négociations doivent être menées à ce sujet "dans la mesure où cela affectera la pêche de l’UE".
Entré en vigueur en 2007, l’accord actuel entre l’UE et les Seychelles dure jusqu’au mois de novembre. En vertu du protocole sur la pêche, l’UE octroie une contribution financière totale de 30 millions d’euros, frais d’accès compris, aux Seychelles, pour les navires de pêche opérant dans les eaux de la nation insulaire. Le prochain cycle de négociations aura lieu dans deux semaines à Bruxelles, en Belgique.