Alors que la mutinerie a fait planer le doute sur la tenue de sa rencontre avec son prédécesseur Marc Ravalomanana, le dirigeant de transition Andry Rajoelina s’est envolé pour Mahé, aux Seychelles, ce lundi en milieu de journée.
Après la mutinerie meurtrière au sein de l’armée malgache, la rencontre entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina programmée pour mardi aux Seychelles a été sérieusement
mise en doute par la presse locale. Des doutes aussitôt balayés par le dirigeant de transition qui s’est envolé pour Mahé ce lundi à 10 heures, heure de Tananarive. Sauf retournement de situation, son rival, en exil en Afrique du Sud, devrait lui emboîter le pas mardi 24 juillet, le jour de leur face-à-face à huis clos.
Lors d’un point de presse tenu avant son départ, Andry Rajoelina est revenu brièvement sur la journée sanglante du dimanche, en rejetant toute implication de son régime.
« Depuis que je suis à la tête de la Transition, nous avons eu affaire à trois tentatives de coup d’état. Dire que le régime a joué un rôle dans les événements d’hier pour que je puisse trouver un prétexte de ne pas participer à la rencontre de Seychelles, est faux. La preuve, je m’envole maintenant », a-t-il lancé aux journalistes massés à l’aéroport d’Ivato.
Andry Rajoelina qui a embarqué à bord de son jet à la base aéronavale d’Ivato (BANI) a tenu à faire cette précision : « le face à face avec Marc Ravalomanana, c’est moi qui en ai fait la demande auprès de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe, ndlr). Cette rencontre, je m’y suis déjà préparé ».
Le tête-à-tête entre les deux ennemis politiques aura bel et bien lieu et les discussions pourraient s’étaler sur trois jours. Un accord final entre les deux hommes doit être signé et rendu public au plus tard le jeudi 26 juillet.