Affaire Otom : début du procès de Thomas Debatisse ce jeudi aux Seychelles

Une demande sans réponse

La justice française veut continuer à mener ses propres investigations. Thomas Debatisse, le street artiste connu sous le surnom "Otom" comparait devant la justice aux Seychelles ce jeudi. Le Niçois, "formellement inculpé" du meurtre de sa compagne, risque la prison avec perpétuité. En France, la justice a déposé un nouveau rapport "contredisant, à ce stade, les conclusions initiales de l’enquête faite localement". Après avoir déposé une requête auprès des autorités judiciaires des Seychelles afin de pouvoir se rendre sur place, le procureur de la République de Nice n’a pas encore eu de réponse. La "demande d’entraide pénale internationale que nous leur avons adressée dès le 26 octobre 2021 et qui comprenait entre autres, la demande de réaliser localement de nombreux actes d’enquêtes en présence du parquet de Nice et d’un enquêteur de la PJ de Nice" est ainsi restée lettre morte, a déclaré le magistrat sur le récit de 20 Minutes. Ccontacté par le journal, Dominique Mas, l’ambassadeur de France aux Seychelles a assuré que la demande a bien été transmise par ses services à la justice locale.

Des pistes différentes

D’après les autorités seychelloises, Emmanuelle Badibanga a été retrouvée pendue, le soir du 27 avril 2021, dans la chambre qu’elle partageait avec Thomas Debatisse au Club Med de l’île de Sainte-Anne. Elle aurait été étranglée et aurait subi des violences. Le Niçois de 35 ans a été "formellement inculpé" pour féminicide. Si la France privilégie la thèse d’un suicide, car la Varoise de 32 ans était de nature dépressive, les autorités seychelloises soutiennent la thèse d’un meurtre. Incarcéré depuis mai 2021, le Niçois resterait combatif même si "c’est très dur pour lui", a confié son avocat Me Richard Sedillot, car il aimerait que la vérité éclate au grand jour. "On le poursuit pour avoir tué la femme dont il était éperdument amoureux", a déclaré le conseil. 

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