Les îles Comores se trouvent au 163è rang mondial en terme de risques liés à la naissance, selon un rapport de l’ONG Save the Children. Maurice, 63è, est le mieux placé au niveau de la zone Océan Indien.
Dans le monde, 287.000 femmes décèdent chaque année et 800 chaque jour suite à des complications durant la grossesse ou l’accouchement. De surcroît, 8.000 nouveau-nés meurent pendant leur premier mois de vie, contre 6.9 millions avant leurs 5 ans.
L’ONG Save the Children a publié un rapport inquiétant sur la situation des mères et des enfants dans le monde. Selon l’organisation, des efforts restent encore à fournir afin de réduire au minimum les risques de mortalité liés à la naissance.
Les pays de l’Afrique subsaharienne et ceux de l’Asie australe sont considérés comme étant parmi les plus à risque pour donner naissance à un enfant, indique ce rapport. Dans la zone Océan Indien, c’est surtout aux Comores que l’on a relevé le plus grand nombre de victimes. Save the Children fournit un bref récapitulatif de la situation :
- 11 enfants sur 1 000 décèdent à la naissance aux Comores, 8 à Madagascar, 3 aux Seychelles et 2 à Maurice.
- Pour 32 bébés comoriens sur 1000, le décès survient durant leur premier mois d’existence. Ce taux est de 23/1 000 pour Madagascar et 9/1 000 pour Seychelles et Maurice.
- Chez les moins de 5 ans, la mortalité liée à des maladies diverses concerne 79 enfants/1.000 pour Comores et 62/1.000 pour la grande île. Maurice et Seychelles enregistrent respectivement 15 et 14/1000.
Selon l’ONG Save the Children, les facteurs de risque peuvent être amoindris si chaque pays concerné s’investit un peu plus dans l’amélioration des systèmes de santé. L’ultime étape consiste à sensibiliser les futures mères à se faire suivre auprès des établissements sanitaires au lieu d’accoucher à domicile, une situation qui concerne encore plus de 40 millions de femmes dans le monde, précise le rapport.
Ensuite, vulgariser le système « bébé kangourou » aux mères dont l’enfant est né avec de très faible poids ainsi que l’allaitement maternel immédiat afin que le nouveau-né puisse bénéficier des effets protecteurs du colostrum.
Les premiers soins donnés aux nouveau-nés peuvent également réduire d’une façon considérable les risques d’infection, notamment le lavage à l’antiseptique du cordon ombilical, des gestes simples mais qui peuvent pourtant sauver de nombreuses vies, estime l’ONG.
Dans son rapport, Save the Children a attribué cette année sa meilleure notation à la Finlande, Suède, Norvège, Islande, Pays-Bas, Danemark, Espagne, Belgique, Allemagne et l’Australie, là où des efforts notables ont été entrepris pour réduire les risques de mortalité liés à la naissance, aussi bien chez la mère que chez l’enfant.
En revanche, le Côte d’Ivoire, Tchad, Nigéria, Gambie- la République du Centre Afrique, le Niger ou encore Mali, Sierra Leone, Somalie et la République démocratique du Congo sont toujours dans le rouge. Ils finissent dans les 10 derniers de cette liste qui comprend au total 176 pays.