La marine indienne a réalisé un important coup de filet dimanche 6 février au large de la côte sud-ouest de l’Inde. Au total, 52 personnes dont des pirates somaliens ont été appréhendées.
Tout a commencé quand un bateau de commerce battant pavillon grec a alerté les garde-côtes après avoir échappé de justesse à une attaque dans la nuit du samedi 5 au dimanche 4 février. La marine indienne a ensuite repéré deux kwassa au large du Kerala, sur la côte sud-ouest de l’Inde.
Les hommes à bord des deux embarcations ont immédiatement fait feu à la vue des soldats indiens avant prendre la fuite pour rejoindre un navire plus grand qui s’avère être un bateau de pêche thaïlandais qui avait été capturé six mois plus tôt au large de la Somalie. Après un nouvel échange de tirs, les pirates ont fini par se rendre. 52 hommes ont été trouvés sur le bateau dont 28 pirates somaliens et 24 membres de l’équipage visiblement retenus en otage.
"Les échanges de coups de feu ont été brefs mais décisifs. Les pirates ont vite perdu l’envie de lutter et hissé le drapeau blanc pour se rendre. Un groupe de pirates et de membres d’équipage détenus en otage sur le bateau ont été embarqués", confirme un porte-parole du Ministère indien de la Défense. Ce dernier a précisé que le bateau thaïlandais servait de base aux pirates pour lancer leurs attaques contre des navires dans cette partie de l’Océan Indien. L’accrochage s’est produit près des voies internationales de transport maritime qui passent à proximité des îles indiennes de Lalkshadweep.
Avec l’intensification de la surveillance maritime dans le golfe d’Aden, les pirates somaliens s’aventurent désormais bien loin de leur base d’origine pour couvrir un plus grand territoire. En effet, c’est la deuxième fois en quelques jours que la marine indienne a réalisé une arrestation de ce genre. Fin janvier, une quinzaine de personnes suspectées de piraterie ont été arrêtées dans la même zone.