Les billets d’avion dans les régions de l’Océan Indien sont 425 % plus chers, soit 6 fois plus élevés, que les billets en Europe, et deux à trois fois plus coûteux que ceux des Caraïbes.
Une étude menée par Constellation Aviation Consulting Ltd sur les prix des billets d’avion ont conduit Paul Moore, un responsable de cette entité, à une conclusion suivante : les tarifs appliqués dans l’Océan Indien se révèlent être plus chers que ceux de l’Europe et des Caraïbes.
C’est à l’occasion de la conférence sur la connectivité aérienne dans l’Indianocéanie organisée par la Commission de l’océan Indien (COI), que cette étude a été rendue publique.
Une vérification de l’ensemble des coûts du billet d’avion est indispensable afin d’éviter que cet écart des tarifs n’affecte le tourisme international et le développement régional. Ce surcoût imposé aux billets d’avion est dû, selon Paul Moore, aux taxes « passager » entre les îles de l’Océan Indien qui s’élèvent au tiers, voire à la moitié du coût de transport. Et ce, mis à part les taxes supplémentaires rajoutées par certaines îles.
Pascal Viroleau, au sein de La Réunion Tourisme (IRT), se joint à cette idée. Les recherches de l’IRT ont, selon lui, permis de savoir que les voyageurs s’attendent au « juste prix » pour se permettre des séjours combinés dans l’Océan Indien. Ce qui implique une transparence beaucoup plus accrue dans la tarification et une mise en place d’une politique de billets d’avion « low tax ».
Le représentant de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), invité à s’exprimer à la conférence, partage son inquiétude vis-à-vis de son secteur, suite à cette hausse des tarifs des billets d’avion. Selon lui, les voyageurs ont davantage tendance à opter pour des packages.
Avec le surcoût des billets d’avion à Maurice, les tarifs hôteliers doivent être réduits afin de concrétiser les packages low cost. Autres problèmes du secteur, une baisse de 6 % du nombre de sièges d’avion sur Maurice durant les 3 premiers mois de 2013. Plus grave, le taux de remplissage des avions augmente de 71,5 % à 76,3 % alors que le taux d’occupation des hôtels baisse de 69 % à 66 %. Et cela, sans compter la baisse de fréquence de vols réguliers et la hausse de vols spéciaux.
Pour améliorer la situation de Maurice, le porte-parole de l’AHRIM propose un modèle hub efficace comme solution, à l’exemple des hubs régionaux et internationaux.