Illustration LOUIS WITTER/SIPA
Les préparatifs pour le projet de loi constitutionnel concernant Mayotte ont déjà un impact positif. Ils encouragent la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale à organiser une table ronde sur le statut de Mayotte dans le contexte du droit international.
Lors d’une réunion à l’Assemblée nationale, le positionnement de l’ONU sur Mayotte a été débattu. Les représentants officiels, dont Nabil Hajjami, représentant du Quai d’Orsay, ont exposé la position française et la défense mahoraise. L’accent a été mis sur la nécessité de trouver une solution pour assurer le développement de Mayotte malgré les réprobations de l’ONU. Les autorités françaises maintiennent que Mayotte reste un département français, basant leur argumentation sur le refus mahorais de l’indépendance en 1974, rapporte Le Journal de Mayotte.
Les débats ont également porté sur le conflit entre l’intangibilité des frontières post-coloniales selon l’ONU et le droit à l’autodétermination revendiqué par les Mahorais. L’histoire a été évoquée pour souligner la cohérence de la position française vis-à-vis des Comores. Le débat a aussi révélé des tensions autour du référendum de 1974 et de l’interprétation des résolutions de l’ONU concernant Mayotte, perçues comme moins contraignantes.
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Faneva Tsiadino Rakotondrahaso, maître de conférences en droit public et vice-doyen de la faculté de droit et d’économie de La Réunion, était en dernière intervention avant les questions. Il appelle à une vision européenne de la situation de Mayotte, mettant en avant son statut de région ultrapériphérique depuis 2014. Il pointe la contradiction de la coopération régionale avec les Comores via INTERREG, considérant Mayotte comme un territoire européen. Il exhorte l’Europe à soutenir la France dans la reconnaissance de Mayotte et la gestion des flux migratoires par Frontex.
Nabil Hajjami, de son côté, rappelle la position de la France, opposée à l’intervention de l’ONU pour résoudre le statut de Mayotte. Cependant, les défis persistent, notamment l’inégalité des citoyens mahorais dans les projets de la Commission de l’océan Indien, soulignée par le député Bruno Fuchs.
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