Les personnes impliquées dans le trafic de passagers clandestins qui a tué 4 femmes et 5 bébés ce week end ont comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Kawéni.
Lors du procès, les suspects ont nié les faits malgré les preuves irréfutables et les témoignages des pêcheurs qui sont arrivés en premiers sur les lieux du naufrage .
La séance d’hier a pu mettre en avant l’existence d’une véritable société parallèle organisant un trafic illicite entre l’Union des Comores et Mayotte. Par exemple, pour 300 €, les clandestins ont droit à "un package" incluant le transport en taxi.
L’arrestation de ces quelques passeurs ne risquera donc pas d’enrailler cette machine trop bien huilée. Quoiqu’il en soit, l’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 7 avril. Les enquêteurs comptent soutirer le plus d’informations possible aux prévenus. Lors de ce naufrage au large de Mayotte, quatre femmes et cinq bébés ont perdu la vie le week end dernier.
Le drame s’est produit durant la nuit du samedi 6 au dimanche 7 mars. L’alerte a été donnée à 3 h 30 précises par un pêcheur qui venait de recueillir cinq naufragés. . Aussitôt, Les navires "Odet" de la gendarmerie maritime et "Makini" de la police aux frontières (PAF) déjà en mer, se sont rendus sur les lieux et ont permis le sauvetage de vingt-quatre naufragés. Ces moyens ont rapidement été renforcés par un navire supplémentaire et l’hélicoptère de la gendarmerie.