A l’’image de la métropole où la célèbre et ex-miss, madame de Fontenay, organise un concours de beauté en se désolidarisant de la société Endemol qui avait racheté les droits de Miss France, le CDTM se trouve aux prises avec une organisation parallèle, dont l’instigatrice « dit ne rien à voir avec le CDTM alors que la structure finance l’organisation à 99 % » s’insurge Attoumani Harouna, 1er vice président du CDTM, qui ne voit là que du « mépris envers son patron et envers l’évènement ».
Pour Véronique Savaranin qui s’exprimait sur les ondes de Kwezi FM en présence de la rédaction de Malango et sur invitation de Patrick Millan, les choses sont claires : « il y aura deux manifestations complètement différentes, à deux dates éloignées, mais les candidates ne pourront participer aux deux ».
Ce sera, en 2010, la 10ème édition de miss Mayotte, et pour l’occasion, le Conseil général qui finance pour la 4ème année, versera « 50 % du budget total, soit 50 000 € » explique Attoumani Harouna, « nous avons lancé un appel d’offre pour l’autre partie du financement, et c’est l’entreprise Ethni’Créatif qui a été retenue. Mais si la métropole continue à fonctionner avec Véronique Savaranin, à qui elle vient d’octroyer le label « déléguée miss France à Mayotte », non seulement nous nous désengagerons, mais nous déposerons une plainte ».
La question actuelle est : est-il décent dans la situation financière actuelle du Conseil général qui plombe le secteur des travaux publics, les organismes de formation professionnelle moteurs de la qualification de la main d’œuvre mahoraise, les associations de prévention de la délinquance ou de réinsertion etc., est-il décent donc de dépenser 50 000 € pour l’élection d’une miss, qui n’attirera aucun touriste supplémentaire sur l’île ?
Le Conseil général, en finançant ce concours, est comparable aux parents d’une famille nombreuse qui continueraient, malgré leurs difficultés financières, à organiser des fêtes somptueuses en oubliant de nourrir ses enfants.
(source : la lettre de Malango)