La justice réclame 10 mois de prison avec sursis à l’encontre d’un policier qui avait frappé un homme en état d’ébriété. Jugement le 8 juillet prochain.
La justice de Mayotte réclame 10 mois de prison avec sursis à l’encontre d’un policier qui avait frappé un homme en état d’ébriété. Jugement le 8 juillet prochain.
Un policier mahorais n’a pas fait pas dans la dentelle en ramenant à la raison un homme en état d’ébriété, alors qu’il avait été placé en cellule de dégrisement durant la nuit 1er mai dernier, au commissariat de Mamoudzou. Résultat : la victime a porté l’affaire en justice, et le policier qui l’a brutalisée a comparu devant le Tribunal de première instance de Mamoudzou pour répondre à son chef d’inculpation.
Pour rappel, le policier aurait donné trois coups de pieds au visage de la victime durant son admission en cellule. Et selon une expertise médicale, l’homme souffrait d’une plaie à la lèvre et d’un déchaussement des incisives à la suite de cette agression. Il a même obtenu une ITT (interruption temporaire de travail) de deux jours compte tenu de la gravité de ses blessures.
En conséquence, ces actes ont été qualifiés d’« intolérables », tant par le président du tribunal que par le procureur de la République. « Il s’agit d’une affaire de brutalité policière intolérable », a indiqué ce dernier. Et le verdict ne s’était pas fait attendre. En effet, jugeant les faits très graves, le procureur a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis et s’est opposé « à toute demande de dispense d’inscription de la condamnation au casier judiciaire » du policier - ce qui signifierait très certainement le licenciement de l’inculpé.
Malgré cela, l’avocat du prévenu, Maitre Perdusa a quand-même sollicité une dispense de peine en évoquant « les difficultés » rencontrées au quotidien par les policiers mahorais et « les difficultés personnelles ». Toutefois, le président du tribunal prononcera le dernier mot et il tranchera sur cette affaire le 8 juillet prochain.