A l’issue de son procès, un policier mahorais est condamné à 2 mois de prison avec sursis ainsi qu’à 500€ d’amende pour violences avec arme.
Les faits remontent au mois d’octobre dernier, à Mayotte. Ce jour-là, la femme d’un policier qui promenait son chien a eu un affrontement avec des jeunes. Ces derniers ont menacé de “revenir armés” et de tuer l’animal de compagnie qui aboyait sur eux. La maitresse du chien était dans tous ses états en rentrant à la maison. Son policier de mari a alors décidé de se saisir d’un Gomm Cogne GC 54, une arme à balle de caoutchouc qu’il a payée de sa poche. Il a ensuite couru après les jeunes qui se sont éloignés.
Une fois le policier face aux jeunes, le récit de la scène d’altercation diffère des deux côtés. Le fonctionnaire de police racontait qu’un des jeunes s’est approché de lui avec un air menaçant et le poing levé. Le jeune quant à lui, a expliqué avoir tendu la main pour saluer le policier. Ce dernier aurait ensuite donné un coup de poing sur le crane du jeune alors que celui-ci s’est plaint d’avoir été frappé avec une crosse de pistolet. L’agent a, par la suite, ouvert le feu sur des jeunes qui ont commencé à lui jeter des pierres.
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Cette affaire n’aurait pas eu de suite suite si le policier ne s’est pas mis à faire un compte rendu de l’altercation à la gendarmerie. Les jeunes, convoqués pour une audition, ont alors décidé de porter plainte. Le procureur a lancé : “Ce n’était pas du tout un comportement adapté quand on est un professionnel formé à la désescalade”. De son côté, le fonctionnaire de police a plaidé la légitime défense.
Pour le parquet, le policier mahorais “a fait usage de son arme à un moment où il n’était pas directement menacé”. Il a conclu que “la légitime défense ne tient pas”. Pour l’avocat de la défense, son client qui “est intervenu pour défendre sa famille” est victime d’un “traitement de défaveur car il est policier”. Ce dernier est condamné à 2 mois de prison avec sursis et aussi à 500€ d’amende pour violences avec arme. Une condamnation qui ne va pas être inscrite à son casier judiciaire pour qu’il puisse continuer à exercer.
Source : mayotte.orange.fr
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