A l’horizon 2015, l’île de Mayotte devra être dotée d’un centre de recherche IFREMER, spécialisé dans le développement de l’aquaculture.
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Mayotte présente le plus fort potentiel français en matière de production aquacole loin devant tous les autres départements d’Outre-Mer et très très loin devant les 3500 kilomètres de rivages que compte l’hexagone", écrit le quotidien en ligne Mayotte Orange.
Partant de cet argument en béton, le 101e département prévoit de se doter d’un centre de recherche IFREMER dédié au développement de l’aquaculture d’ici 2015.
Le fait est que cette idée a émergé depuis de nombreuses années mais sa concrétisation semble difficile. Par le passé, un financement de 8 millions d’euros avait été annoncé, dont 1,5 millions ont été dépensés en études de faisabilité. De plus, un site avait été identifié à Iloni, dans la commune de Dembéni, pour accueillir ce projet ambitieux. De surcroît, un permis de construire avait même été accordé en 2004, mais aucun chantier n’est sorti de terre à ce jour.
« Les premiers coups de pelle officiels auraient dû être donnés en juin 2010, pour un achèvement des travaux en 2011-2012, mais il ne s’est rien passé », rappelle Mayotte Orange.
Pour autant, ce projet orchestré de concert avec notamment la société Aquamay est loin d’être enterré. Dans un courrier adressé au ministre de l’Outre-mer Victorin Lurel le 26 février dernier, l’actuel directeur d’Aquamay, Dominique Marot, s’est alarmé des risques de voir ce projet fondamental pour Mayotte d’être mort-né.
« Puisque Mayotte n’était pas capable de consommer ses crédits, il était alors question de délocaliser le projet de centre pour la Martinique très demandeuse de la plateforme IFREMER », explique Mayotte Orange.
A l’heure actuelle, ce projet est sur le point de renaître de ses cendres, selon les informations du journal mahorais, qui parle d’une « bonne nouvelle », qui serait actuellement en cours de finalisation du côté du Secrétariat général pour les affaires économiques et régionales (SGAER). Avec l’appui du sous-préfet Philippe Laycuras, le patron d’Aquamay aurait obtenu la prorogation de la convention relative à la mise à disposition d’une enveloppe de 8 millions d’euros pour financer la construction de ce fameux centre de recherche à Mayotte.
Dans le sillage de la rupéisation de l’île au Lagon, « l’Europe financera les grands projets structurant et notamment l’aquaculture ». C’est ainsi qu’à l’horizon 2015, « le centre de recherches IFREMER pour le développement de l’aquaculture à Mayotte mais aussi pour la France entière, devrait voir le jour », conclut Mayotte Orange.