Le président du conseil départemental de Mayotte, Soibahadine Ibrahim Ramadani, a adressé un courrier au nouveau gouvernement pour exprimer les attentes du département.
Le Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses dans un hôpital parisien, avait annoncé, le 25 juin, l’ouverture de centres d’essais thérapeutiques à Mayotte et en Guyane, dans le cadre de la recherche de traitement contre la Covid-19. Cette annonce avait enflammé la toile, qui dénonce un mépris envers les Mahorais et les Guyanais.
Cette possibilité d’essais thérapeutiques à Mayotte a particulièrement choqué le président du Conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani. Celui-ci a alors saisi le nouveau Premier ministre pour lui faire part de son sentiment.
Dans un communiqué, le Conseil départemental a fait état de ce courrier adressé à Jean Castex.
Mr Soibahadine a évoqué un "mépris " à l’égard "des Mahorais qui aspirent à une meilleure considération de la part de leur gouvernement", rapporte Le Journal de Mayotte. Il a tenu à expliquer que la progression de l’épidémie de coronavirus dans les deux départements est due à "une grande pauvreté". A Mayotte, cette pauvreté est, selon lui, plus importante en raison d’ "une forte présence d’immigrés illégaux".
Le président du Conseil départemental estime que Mayotte a donc d’autres priorités, comme "la lutte contre la pauvreté", la "reprise des reconduites à la frontière" ou encore la "revalorisation des minima sociaux". En adressant ses félicitations à Jean Castex après sa nomination au poste de Premier ministre, Mr Soibahadine a exprimé son souhait de le rencontrer pour lui faire par des attentes de la population mahoraise et des priorités du département.
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