Les rotations des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre se font au compte-goutte en raison de la grève des salariés du Service du Transport Maritime (STM). Mayotte se retrouve entièrement paralysée.
Comme annoncé, les marins du STM ont entamé, lundi 2 décembre, une grève illimitée pour réclamer le départ de leur directeur d’exploitation. Le mouvement, reconduit ce mardi 3 décembre, a fortement perturbé les rotations des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre.
Selon Le Journal de Mayotte, les activités du STM ont tourné au ralenti, ce qui a poussé la préfecture à procéder à des réquisitions d’agents grévistes pour assurer le service minimum, alors que les passagers se sont massés au quai pour attendre la reprise de la traversée.
Après le départ d’une première barge tôt le matin à 7h, heure locale, "les amphidromes ont (…) été inexistants de toute la journée, paralysant l’économie et les approvisionnements" sur l’île au Lagon, relate sur son site Mayotte Orange, évoquant un scénario qui s’est reproduit ce mardi, bien que les mêmes agents ont de nouveau été réquisitionnés par la préfecture.
Suite à la grève des barges, quelques perturbations ont également été signalées au niveau des transports aériens. Ainsi, un vol d’Air Austral prévu décoller ce lundi à 15h a dû être retardé à 18h25 pour laisser plus de temps aux voyageurs de se rendre à l’aéroport.
Alors que Petite-Terre et Grande-Terre se retrouvent isolées du monde, les petits taxis boat y ont trouvé une aubaine, proposant les connexions entre les deux îlots pour 10 à 15 euros par personne. Et « le marché est rentable et les services de l’État ont fermé les yeux hier, puisqu’il n’y avait aucune autre possibilité de relier les deux îles », rapporte Mayotte Orange. Tandis que les autorités maritimes ont de leur côté mis en garde contre l’utilisation de ces embarcations, qui ne répondent pas aux normes de sécurité et de sûreté requises.
La grève des employés du STM devrait se poursuivre ce mercredi 4 décembre, « car aucune négociation avec les élus du conseil général n’a pu aboutir dans la mesure où seul le président Daniel Zaïdani a mandat et pouvoir pour signer et valider un protocole de sortie de crise ». Or, celui-ci se trouve hors du département actuellement.