Les familles sans papiers avec enfants mineurs continueront à être placées dans le centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Le Conseil d’Etat en a décidé ainsi malgré les récriminations de plusieurs associations de défense des droits des étrangers.
La récente circulaire du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ne s’applique pas dans le département de Mayotte, où le placement en rétention des familles sans papiers avec enfants mineurs sera maintenu systématiquement, selon Le Monde.
Le Conseil d’État s’est prononcé sur la question, mardi 28 août, rejetant par la même occasion la requête de plusieurs associations qui défendent les droits des étrangers.
Le placement en rétention des familles sans papiers avec enfants mineurs a été remis en question après qu’un nourrisson de 2 mois ait été retrouvé mort dans le centre de rétention administrative (CRA) à Mayotte.
Cette affaire a défrayé la chronique, obligeant l’Etat à réagir. Depuis mardi, le conseiller d’Etat Alain Christnacht, mandaté par trois ministres du gouvernement, s’est rendu à Mayotte « pour rechercher des solutions nouvelles » concernant l’immigration clandestine, un sujet de préoccupation majeure dans ce tout nouveau département français.
Il faut savoir que le centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte accueille un nombre grandissant d’enfants mineurs sans papiers, accompagnés ou non accompagnés par leurs familles. Les chiffres officiels font état d’environ 5 000 rétentions par an, contre 350 en métropole, en 2010.
A noter que la nouvelle circulaire Valls, publiée le 7 juillet, prévoit de privilégier le système de l’assignation à résidence pour les familles sans papiers plutôt que la rétention. Toutefois, ce texte, en vigueur seulement en métropole, n’inclut pas dans son champ d’application les départements d’Outre-mer, y compris le 101e département.
Source : Le Monde