Sony Ibrahim Chamsidine/AP/SIPA
Jeudi 27 mars, la Russie a vivement critiqué la présence française à Mayotte, dénonçant une militarisation jugée excessive. Selon Moscou, l’île incarne encore les traces persistantes de l’ère coloniale.
L’extension des forces françaises à Mayotte a suscité une réaction hostile de la Russie, qui y voit une tentative illégitime d’affirmation territoriale. Moscou considère cette initiative comme une menace pour la stabilité régionale, particulièrement dans l’océan Indien. Selon sa diplomatie, l’île relèverait juridiquement des Comores, rendant la présence militaire française illégale. Ce positionnement traduit une opposition à toute implantation jugée excessive dans des zones sensibles. Pour la Russie, Mayotte illustre encore l’héritage colonial persistant.
Cette critique s’inscrit dans une contestation plus large des ambitions stratégiques françaises, perçues comme dépassant le cadre européen. Mais aussi, qui menaceraient des équilibres établis.
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Manuel Valls, ministre français des Outre-mer, n’a pas tardé à réagir. Dans des propos relayés par les médias nationaux comme TF1Info, il a affirmé que "la Russie cherche et cherchera à nuire aux intérêts de la France partout". Selon lui, "l’installation d’une ambassade de la Fédération russe à Moroni aux Comores et les déclarations scandaleuses de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russes accusant la France de ’contrôler illégalement’ l’archipel sont un signal clair de cette stratégie".
Mayotte, bien que faisant partie intégrante de la France, demeure un territoire contesté. L’Union des Comores, qui a obtenu son indépendance en 1975, continue de revendiquer sa souveraineté sur l’île. Cependant, en 1974 et 1976, les Mahorais ont exprimé par référendum leur désir de rester sous administration française.
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