Après le terrible drame qui s’est produit samedi 31 août à Sada (Mayotte), les enquêteurs ont arrêté six jeunes impliqués dans cette affaire.
Samedi 31 août, une première altercation a eu lieu entre un groupe de jeunes de Sada et une bande de Passamaïnty, vers 10h30, à Mayotte. Après s’être retirés, ceux de Sada ont ramassé des pierres et sont revenus au contact, selon le Journal de Mayotte. Lors de cette deuxième rixe vers 11h30, un jeune de 19 ans a été gravement atteint et deux heures plus tard, il est décédé.
Le procureur a souligné que la victime a reçu "des coups au ventre, au thorax et à la nuque". Pour déterminer les causes exactes de sa mort, une autopsie sera réalisée, mercredi 4 septembre, par un médecin qui a été mobilisé de Paris en urgence.
A la demande du parquet, des moyens exceptionnels ont été mobilisés pour obtenir des résultats rapides dans cette affaire. Ainsi, 7 jeunes ont été identifiés dont 6 qui sont déjà été arrêtés. Après leurs auditions devant le juge d’instruction, 4 suspects qui sont tous des mineurs, ont été mis en examen du chef d’assassinat.
L’un d’eux a été envoyé en centre éducatif fermé à La Réunion. Deux autres placés en détention provisoire et le quatrième est détenu en prison en attendant l’avis du juge des libertés et de la détention, sur son cas. Par ailleurs, deux autres mineurs ont été appréhendés et placés en garde à vue.
Dans cette affaire, le procureur a indiqué que "les motifs de l’agression restent assez flous" car on ne sait pas si c’est une rixe sur fond de vol ou une provocation. D’après lui, les mineurs concernés "ne connaissaient même pas la victime" et plusieurs ne semblent pas, non plus, avoir pris conscience de la gravité des faits ni des conséquences.
Toutefois, le meurtre avec préméditation est retenu. C’est la raison pour laquelle, le juge d’instruction a retenu le chef d’assassinat. Les suspects pourraient, ainsi, encourir la peine de 30 ans de réclusion devant la Cour d’Assises des mineurs. Dans ce contexte, le procureur a expliqué que le fait que les jeunes de Sada soient revenus avec des galets, laisse supposer qu’il y avait l’intention de tuer.
En marge de toutes ces investigations, le parquet a souligné qu’il y a toujours un "risque de représailles". Pour protéger, ainsi, les collèges et les lycées, des mesures de sécurisation exceptionnelles ont été prises.