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Entre 2020 et 2023, plus de 107 000 personnes en situation irrégulière ont été arrêtées à Mayotte. Et près de 21 000 expulsions ont finalement échoué.
Entre 2020 et 2023, les services de l’État ont enregistré 107 291 arrestations de personnes en situation irrégulière à Mayotte. Et 21 028 procédures d’éloignement n’ont pas été menées à terme. Plusieurs institutions peuvent mettre fin à une expulsion : le juge judiciaire en cas d’irrégularité dans la rétention, le tribunal administratif selon la situation personnelle, ou encore la cour d’appel administrative en cas de contestation. À cela s’ajoutent les avis médicaux du centre de rétention, permettant la levée de la mesure si l’état de santé est jugé incompatible avec la détention. L’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) peut également intervenir lorsqu’une demande d’asile est formulée.
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Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, 11 724 cas sur les 21 028 relèvent de décisions préfectorales prises à titre gracieux, soit plus de 50 %, rapporte Le Journal de Mayotte. À cela s’ajoutent 7 144 décisions judiciaires, 1 317 avis médicaux, 752 suspensions par le tribunal administratif, 31 par la cour d’appel, 9 cas liés à l’asile et 51 classés "autres". Le sénateur Saïd Omar Oili demande désormais des précisions au préfet concernant les critères retenus dans ces recours gracieux, à l’origine de la majorité des levées d’éloignement.
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