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Lors du sommet des chefs d’État de la COI à Madagascar, la question de l’intégration de Mayotte n’a pas abouti à un consensus. Un échange bilatéral entre la France et les Comores devrait néanmoins être engagé pour aborder ce dossier sensible.
Lors du sommet des chefs d’État de la COI, le 24 avril à Madagascar, la question de l’intégration de Mayotte a été évoquée à deux moments : en séance publique, lors des discours d’ouverture, puis à huis clos. Les présidents français et comorien ont exprimé des positions opposées, et aucun accord n’a été trouvé, l’unanimité étant requise au sein de l’organisation. Emmanuel Macron a appelé à une approche pragmatique et transparente. Un dialogue bilatéral avec les Comores devrait désormais s’ouvrir.
Le ministre Thani Mohamed Soilihi, représentant la France après le départ de Macron, a reconnu une avancée dans les discussions, estimant que le climat s’était assaini, rapporte Mayotte 1ere. Le président Azali s’est déclaré disposé à poursuivre les échanges. En toile de fond, Paris critique les soutiens extérieurs aux revendications comoriennes, notamment l’appui affiché de Moscou.
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Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, a exprimé des réserves sur les positions des membres de la COI, estimant que certains y sont favorables. Il appelle la France à affirmer davantage son soutien à l’intégration de Mayotte. Paris privilégie une approche progressive via des projets sectoriels.
Toutefois, pour Ousseni, une stratégie diplomatique plus affirmée est nécessaire. Les discussions pourraient se poursuivre à Nice en juin 2025, lors de la conférence des Nations Unies sur l’Océan. L’unanimité reste indispensable pour concrétiser cette intégration.
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