Pas de répit pour les sapeurs-pompiers de Mayotte, qui enchaînaient les interventions ce weekend pour éteindre les feux de brousse un peu partout sur l’île.
Le weekend n’était pas de tout repos pour les sapeurs-pompiers mahorais, qui « ont dû intervenir à de très nombreuses reprises sur des feux de broussailles déclenchés aux 4 coins de l’île », rapporte le site Mayotte Orange.
La journée du samedi a été bien chargée pour les soldats du feu, qui devaient éteindre 9 foyers d’incendie contre 16 autres recensés le lendemain un peu partout sur l’île.
Les feux de brousse font rage et se déclarent parfois « dans des endroits très difficiles d’accès et souvent très éloignés des routes ». Ainsi, venir à bout des flammes n’était pas une mince affaire, sans oublier que la sécheresse, attisée par des vents forts, était loin de faciliter la tâche des pompiers, comme le relate le journal en ligne mahorais.
Outre le manque criant de pluie, d’autres facteurs ont aussi contribué à la multiplication des feux de broussailles, dont entre autres la pression migratoire ou tout simplement les actes de délinquance perpétrés par des incendiaires.
Suite à une forte croissance démographique, « les terres disponibles sont rares et les habitations précaires s’installent toujours plus loin, plus haut pour échapper aux contrôles ». Dans le même temps, Mayotte Orange fait ressortir qu’allumer des feux fait désormais partie des délits les plus courants sur le 101e département.
Parallèlement, d’autres pratiques locales font des ravages, notamment la culture sur brulis, le défrichage intensif ou le débroussaillage, auxquels s’adonnent les agriculteurs pour se débarrasser des mauvaises herbes. Le plus grave, ils mettent en danger l’île entière en « incendiant là où il n’y pas d’eau ni moyens d’intervention pour éteindre les feux qui se propagent très rapidement et créent de très gros dégâts », déplore Mayotte Orange.
En conséquence, les feux de brousse auraient doublé cette année comparée à 2012, souligne le site d’informations, dressant un constat « particulièrement inquiétant ».
Un avis que partage la préfecture qui, en septembre dernier, a mis en garde la population de l’île contre toute contravention, sous peine de condamnation.
« Depuis le début de l’année, il a été constaté une forte augmentation de la fréquence et de l’importance des feux de végétation sur tout le territoire de Mayotte. Ces feux ont ainsi parcouru près de 75 hectares de forêts (soit l’équivalent en surface de 150 terrains de football), au sein des réserves forestières, contribuant à la dégradation des zones encore naturelles de l’île, et faisant courir des risques aux personnes en charge de la lutte », indique un communiqué délivré par la préfecture de Mayotte.
