Le département de Mayotte émet 779 964 tonnes de CO2 chaque année. C’est la centrale électrique de Longoni qui est la plus grosse émettrice de gaz carbonique sur l’île.
779 964 tonnes. C’est la quantité de CO2 émise chaque année par
Mayotte, selon le
Plan Energie Climat Territorial (PECT) élaboré sur l’île à la demande du Conseil général.
D’après ce PECT (Energie Climat Territorial), les émissions annuelles de gaz carbonique à Mayotte correspondent à 2,5 millions de kilomètres parcourus en voiture ou à plus de 210.000 allers-retours Paris-Mayotte en avion. Autres comparaisons, elles représentent également 0,08% de la consommation journalière des Etats Unis, ce qui équivaut aussi au volume de CO2 émis par le volcan islandais Eyjafjöll en deux jours d’éruption, comme le détaille Le Journal de Mayotte.
A Mayotte, la centrale électrique de Longoni se révèle être le plus grand pollueur, à l’origine de plus de la moitié des émissions sur l’île. C’est « la centrale EDM de Longoni qui participe pour près de 60% à ces émissions », déclare Ibrahim Bahedja en charge du secteur des énergies renouvelables au Conseil général.
Tandis que 40% des émissions de CO2 à Mayotte sont liées au transport de personnes, de marchandises..., « dont plus de la moitié imputable à l’aérien », souligne Le Journal de Mayotte.
Le PECT, un projet axé sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre et sur la lutte contre la vulnérabilité climatique, propose par ailleurs des solutions adaptées au territoire mahorais sur le court, le moyen et le long termes.
Parmi les pistes étudiées : « la valorisation de déchets verts pour dégager de la biomasse, le biogaz récupérable depuis les déchets du Centre d’enfouissement ou l’énergie thermique des mers qui récupère l’énergie par différentiel de température, 4° en profondeur et 25° en surface à Mayotte. Un meilleur potentiel que La Réunion », peut-on lire dans le Plan Energie Climat Territorial.
Autre chantier envisagé, la promotion des énergies renouvelables sur la base des potentiels locaux. Par exemple, « les éoliennes de dernière génération fournissent de l’électricité avec des vents très faibles », et donc adaptables à Mayotte, soutient Ibrahim Bahedja.
Pour rappel, ce PECT qui fait suite à une directive émanant de Paris encourage les régions à s’impliquer dans l’engagement européen de réduction de 20% de gaz à effet de serre d’ici 2020.