La réunion entre les syndicats et les autorités locales n’a abouti à aucune négociation hier soir à Mamoudzou, chef lieu de Mayotte. Les représentants syndicaux ont quitté la table des négociations, insatisfaits de la proposition du Préfet. Ils sont déterminés à poursuivre le mouvement de grève.
Trois heures de discussion et aucune négociation. Les syndicats sont sortis de la réunion avec le Préfet de Mayotte Thomas Degos, en colère et déterminés à poursuivre la grève. La foule massée devant les locaux de la Direction du travail à Mamoudzou ne cache pas sa frustration et son irritation à la sortie des syndicats.
"La grève continue", lance Salim Nahouda, Secrétaire Général de CGT Mayotte, à la fin de la réunion de négociation. Aucun accord n’a été trouvé pour une baisse des prix. Les représentants syndicaux ainsi que les grévistes s’indignent de la proposition du Préfet.
Ce dernier a proposé d’envoyer des "les représentants des associations de consommateurs, avec les services de l’état, à La Réunion pour vérifier, lister les prix par rapport à ce que nous on avait proposé vendredi".
La colère gronde dans la foule des manifestants et ils cirent à l’indignation face à cette proposition du Préfet, "on veut que les prix ils baissent c’est tout". Dans la foule de manifestants qui se dirigent vers le centre ville, les commentaires fusent, "on va gagner ce combat puisque c’est un combat qui est juste. Le Mahorais doit payer le juste prix, pas autre chose".
C’est devant plusieurs centaines de personnes, sur la place du marché au centre de Mamoudzou, que les syndicats annoncent officiellement la poursuite de la grève jusqu’à jeudi. Ils demandent aussi aux Mahorais qui ont de la famille à La Réunion de leur demander d’envoyer la liste des prix pratiqués dans la grande distribution à La Réunion pour pouvoir comparer avec ceux de Mayotte.
