De nouvelles échauffourées se sont produites hier à Mayotte alors que les gendarmes intervenaient pour interdire aux fonctionnaires grévistes de s’introduire dans le port de Longoni.
Les fonctionnaires de
Mayotte réclamant l’indexation des salaires depuis le début du mois de novembre ne sont pas prêts de décolérer. Un nouveau bras de fer a éclaté mardi 26 novembre dans la matinée entre les gendarmes et les grévistes alors que ces derniers tentaient de prendre d’assaut le port de Longoni.
Fortement mécontentés par la présence musclée des forces de l’ordre devant les grilles fermées à double-tour, les fonctionnaires ont érigé des barrages de pneus enflammés au dessus desquels s’élevait un épais nuage de fumée noire.
Immédiatement, les sapeurs-pompiers ont été appelés pour éteindre le feu et se sont rendus sur place sous l’escorte des gendarmes mobiles. Pendant l’intervention des soldats du feu, les grévistes ont été priés de se tenir à l’écart du brasier. Ce qui n’était pas du goût d’un gréviste, qui voulait absolument récupérer un drapeau CGT Educ’ation en flammes.
Il n’est toutefois pas parvenu à ses fins puisqu’il a été plaqué au sol par un gendarme. Puis tout s’est passé très vite : l’incident a aussitôt laissé place à une brève échauffourée entre les fonctionnaires grévistes et les éléments des forces de l’ordre.
"C’est ça le gouvernement socialiste !" ou "Afghanistan !", ont vociféré les grévistes, excédés par le geste des gardiens de la paix. "Il fallait s’y attendre, c’est un geste de désespoir", lance de son côté le syndicaliste Frédéric Muller du SNES-FSU, comme le relate Indian Ocean Times.