Illustration-LODI FRANCK/SIPA
De nombreux automobilistes ont été attaqués par des jeunes armés de machettes les 13 et 14 mars à Tsoundzou (Mayotte). Trois d’entre eux ont comparu devant le tribunal, dont deux en classe de terminale.
La ville de Tsoundzou est devenue une zone à risques à Mayotte. Les 13 et 14 mars à l’aube, des jeunes armés de machettes ont attaqué plusieurs automobilistes. Ils ont menacé une conductrice avec une lame sous la gorge pour voler son portable.
Pendant ces attaques, des enfants ont vu leurs parents menacés alors que leurs voitures ont été coincées dans les embouteillages.
Comme le relate Le Journal de Mayotte, la police nationale a interpellé trois jeunes majeurs qui sont jugés en comparution immédiate. Des victimes ont assisté au procès, dont la mère de famille menacée d’une machette. La présidente d’audience Julie Vignard a détaillé les profils des accusés qui sont tous des adolescents scolarisés. Ils sont tous natifs de Mayotte, deux d’entre eux sont en classe de terminale et le troisième est titulaire d’un CAP de métallurgie. Ce dernier a déposé son dossier pour s’inscrire au RSMA.
Les jeunes accusés habitent tous dans des maisons en dur avec d’autres membres de la famille. "Vous n’avez rien de mieux à faire que de dépouiller les gens à 5h du matin et alors que vous préparez le Bac ?", leur a demandé la juge. En réponse, l’un d’entre eux a dit "oui, mais les cours ne commencent qu’à 7h !".
Ces adolescents de 18 à 19 ans n’ont pas d’antécédent judiciaire, et ils semblent avoir suivi celui qui fait office de chef de bande qui "voulait un portable".
Dans cette affaire, le procureur Yann Le Bris a requis 3 ans de prison, dont deux fermes. Le tribunal a prononcé le verdict à la fin du procès et les trois jeunes ont été emprisonnés. Ils pourront poursuivre leur scolarité dans la maison de détention. A la sortie de l’audience, une victime a annoncé qu’elle a le sentiment que justice a été rendue. L’absence de valeur humaine et sociale de ces jeunes doit interpeller la société.
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