ARNAUD ANDRIEU/SIPA
Mariame Saïd, 5e vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, s’est présentée devant le tribunal judiciaire pour des faits de travail dissimulé, ainsi que d’aide à l’entrée et au séjour de clandestins.
Mariame Saïd, 5e vice-présidente du conseil départemental, en charge de l’éducation et de la formation professionnelle a fait face à la présidente du tribunal correctionnel. Elle est accusé de "dissimulation de travail, d’aide à l’entrée et au séjour d’étrangers sans papier".
Face à ces accusations graves, cette élue départementale est restée discrète en niant son vrai travail au Département de Mayotte. Après quelques heures, l’élue est ressortie libre, sans aucune condamnation. Elle ne s’était pas expliquée sur la présence de trois ouvriers en situation irrégulière dans son domicile de Mamoudzou, le 23 septembre dernier.
Selon les informations rapportées par le site lejournaldemayotte.yt, l’infraction constatée par des policiers de la PAF à son domicile aurait été faite en toute illégalité. En effet, les policiers étaient mandatés par le procureur afin de mener des contrôles dans des lieux à usage professionnel. Les fonctionnaires n’avaient ainsi aucun droit de pénétrer chez l’élue départementale.
Ce genre de verdict n’est pas un cas isolé à Mayotte. Il s’agit de la troisième fois en moins de deux mois. Me Abdel-Lattuf Ibrahim, l’avocat de l’élue, a demandé la nullité de la procédure pour cause d’illégalité du contrôle.
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