Le voleur pensait trouver de l’argent dans la maison. À l’arrivée de la police, il a pris un des sous-vêtements avant de se faire arrêter.
Les faits qui se sont déroulés dans la ville d’Ouangani, à Mayotte, pourraient bien faire rire plus d’un si la victime n’en a pas été traumatisée. Une maison vide de ses occupants a fait l’objet d’un cambriolage plus qu’amateur. Le voleur a tenté de forcer la porte, sans succès, avant de fracasser une petite fenêtre. Des méfaits commis en plein jour et pas dans la plus grande discrétion, car les voisins ont repéré le manège du cambrioleur. Sans plus attendre, ces derniers avertissent la propriétaire des lieux.
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Une fois revenue à domicile, la femme est aidée de plusieurs riverains qui tentent de se saisir du cambrioleur. Ce dernier parvient à se cacher sous le lit où il demeure introuvable durant quelques minutes. Une fois qu’un de ses détracteurs le retrouve, l’homme est remis sans violence à la police. Après fouille minutieuse, ces derniers tombent sur un bien étrange butin. Le cambrioleur se serait en effet saisi d’une paire d’écouteurs "ramassés par terre" et d’une culotte "de couleur blanche et noire" appartenant à la propriétaire de la maison.
Au cours de son audition par la gendarmerie mahoraise, l’homme a avoué avoir volé la culotte pour la revendre. "(J’ai) fouillé les tiroirs pour trouver quelque chose à vendre, la culotte je pensais la vendre 2 €. Je vais rembourser avec le RSA", a-t-il promis en faisant référence à la porte endommagée. Le cambrioleur s’est défendu d’avoir eu faim, d’où la raison de son geste.
Absent à la barre, l’homme a fait l’objet d’un procès plus que cocasse. Les magistrats ont bien ri en rivalisant avec force jeux de mots autour de la culotte. Ils n’en ont pas moins considéré l’affaire avec objectivité. Le procureur Rieu a même souligné l’effraction et le vol de sous-vêtements féminins. Il a mis en avant le caractère traumatisant, voire humiliant, de l’expérience pour la victime. Pour la peine, l’homme de loi a requis quatre mois de prison avec sursis. Les juges ont tranché pour une condamnation à trois mois derrière les barreaux.
Source : lejournaldemayotte.yt