L’ex-secrétaire générale de la DEAL a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, contre 12 mois de prison requis par la procureur. Elle devra également payer une amende de 8 000 euros bien que la partie civile ait requis 100 000 euros.
La décision a finalement été rendue le 25 juillet à l’encontre de l’ex-secrétaire générale de la DEAL. Si le substitut du procureur, Émilie Guegan, a requis 100 000 euros et 12 mois de prison à son encontre, le tribunal correctionnel a finalement prononcé une peine modérée de 3 mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende. L’affaire concernait quatre grands points, dont une piscine construite sans autorisation, des primes indues, des faits de harcèlement moral ainsi que des faits de faux et usages de faux.
Le tribunal a seulement reconnu comme frauduleuses ses manœuvres afin de toucher des indemnités forfaitaires pour son déménagement. Elle a touché une somme de 8 378,68 euros pour le rapprochement de son conjoint à Mayotte, alors qu’il s’y trouvait déjà.
"C’était un comportement courant à la DEAL, je ne voulais pas être lésée vis-à-vis des autres", avait-elle tenté de se justifier.
Pour les autres faits qui ont été imputés contre elle, Brigitte Renaudin a été entièrement relaxée.
Les magistrats ont souligné que Brigitte Renaudin ne doit pas subir seule la responsabilité des très graves dysfonctionnements constatés à la DEAL de Mayotte depuis l’an 2010. D’ailleurs, elle a admis n’avoir pas les compétences techniques et relationnelles pour assumer ses fonctions.
Toutes ses raisons ont conduit les magistrats à la condamner à seulement un emprisonnement avec sursis simple.
"Elle devra une amende de 8 000 euros donc 4 000 euros assortis du sursis. Elle est également condamnée à payer la somme de 8 378, 68 euros à l’agent judiciaire de l’État, en raison ‘l’indemnité indument touchée", selon la décision du tribunal.
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(Source : lejournaldemayotte)