En six ans, la brigade nautique de la gendarmerie de Mayotte a intercepté plus d’un millier de kwassas-kwassa transportant près de 20 000 clandestins venant des îles voisines, dont Anjouan aux Comores.
Dans un communiqué diffusé à la presse dimanche 27 octobre, la gendarmerie nationale de Mayotte a publié le bilan de ses interventions en mer durant les six dernières années.
Ainsi, depuis la mise en service du premier bateau semi-rigide de la gendarmerie nationale, le Kondzo, en mai 2007, au total 1.039 kwassas ont été interceptés transportant à leur bord près de 20.000 « clandestins » pour la plupart en provenance d’Anjouan - Comores.
La publication de ces chiffres intervient alors que les interceptions se multiplient au large des côtes mahoraises. Rien que ce dimanche, deux embarcations de type kwassa-kwassa ont été arraisonnées dans le nord de l’île transportant respectivement 35 et 21 clandestins.
En décembre 2009, la flottille de la gendarmerie a été renforcée avec la mise à l’eau de M’Djabbar, pour prêter main forte au Kondzo. Les deux vedettes ont ainsi permis de « rendre plus efficientes les interventions sur le domaine maritime ». Toujours à l’affût du moindre indice suspect, les gendarmes sont « en mesure d’armer immédiatement une des embarcations ».
Sur l’ensemble de l’année 2007, seulement 44 kwassas avaient été abordés, un chiffre qui se retrouve doublé en 2008 avec 89 kwassas interceptés, avant d’atteindre la barre de la centaine en 2009. Après le pic de 256 interceptions en 2011, un certain répit a été constaté en 2012 avec 238 barques arraisonnées. Pour autant, le nombre des interceptions reste en augmentation constante, et chaque jour apporte son lot de kwassas dans les eaux mahoraises.
« Le renforcement des moyens d’intervention et de repérage avec quatre radars qui couvrent les abords de Mayotte explique à lui seul ce meilleur rendement », conclut Malango Actualité.
