Alors que certaines organisations syndicales souhaitent une reprise du mouvement contre la vie chère le 19 décembre prochain, une réunion cruciale se déroulera ce vendredi à Paris. La Ministre chargée de l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard rencontrera les élus du Conseil Général de Mayotte pour faire le point sur un conflit social majeur qui a ce jour n’a toujours pas été réglé.
C’est à 11H30, heure de la Réunion, que les conseillers généraux de Mayotte s’entretiendront avec Marie-Luce Penchard. Le mouvement de protestation qui a débuté le 27 septembre dernier et paralysé durant plusieurs semaines l’Île aux Parfums a été suspendu, mais il menace aujourd’hui de reprendre.
Fin novembre, l’intersyndicale a en effet annoncé le dépôt d’ un préavis de grève pour le 19 décembre, avec les mêmes revendications contre la vie chère. A ce jour, aucun accord mettant fin au conflit n’a été signé. La population, emmenée par les leaders syndicaux dénonce encore et toujours les prix exorbitants pratiqués par les professionnels de la grande distribution et le manque de concurrence. Le travail de médiation mené par l’ancien Préfet Denis Robin n’a pas non plus permis de mettre fin à cette crise sociale.
Le protocole d’accord proposé par l’Etat n’a en effet toujours pas été signé par l’Intersyndicale. Cet accord prévoit des baisses de prix sur des produits de première nécessité que sont le sable, le gaz et la viande de boeuf. Mais ces baisses de prix sont limitées dans la durée (trois mois).
Par ailleurs, le déblocage de 50 millions d’euros pour la relance de l’économie mahoraise annoncé par la ministre chargée de l’Outre-Mer Marie-Luce Penchard, n’a pas convaincu les syndicats, qui exigent que des mesures sur le long terme soient adoptées, du moins qu’un dispositif soit mis en place en attendant l’entrée en vigueur du RSA.
La rencontre qui réunira ce vendredi la Ministre chargée de l’Outre-Mer et les élus mahorais sera donc capitale. Il s’agit pour les représentants politiques de l’Île aux Parfums de faire le point sur le mouvement de grogne qui a mis le 101 ème département a feu et à sang et mobilisé des milliers de Mahorais dans la rue et d’éviter que Mayotte ne s’embrase à nouveau.