Mis à l’essai à l’aéroport de Pamandzi, le système du tri sélectif des déchets sera généralisé sur toute l’île de Mayotte à partir du mois d’octobre prochain.
L’aéroport de Pamandzi à Mayotte a adopté, à titre d’essai, le tri sélectif des déchets, une initiative de la société Eco-emballages, qui prévoit de vulgariser le système sur tout le territoire mahorais.
"A compter d’octobre, ce sont 162 conteneurs (destinés à la collecte des ordures) (…) qui seront installés aux quatre coins de l’île", rapporte le quotidien local Mayotte Hebdo.
La mise en place de ces dispositifs constituera une grande première pour le 101e département. "Le tri sélectif existe depuis une vingtaine d’années en métropole et une dizaine d’années dans les Doms. A Mayotte ce sera dès le mois d’octobre que les Mahorais pourront trier leurs déchets métalliques, en verre et plastique afin qu’ils soient exportés pour être recyclés", explique Philippe Moccand, chef de projet national collecte chez Eco-emballages.
Au stade de projet depuis près de deux ans, le système du tri sélectif des déchets bénéficie de l’engagement de 15 des 17 communes de Mayotte. Celles-ci se sont engagées notamment à mettre à la disposition de la société Eco-emballages un espace destiné à l’installation des bacs à déchets recyclables et elles « n’auront rien à débourser » en sus, précise Mayotte Hebdo.
Premier site à avoir accueilli le tri sélectif, l’aéroport de Pamandji concrétise une démarche éco-responsable, en plus de la mise en place prochaine d’un système de ventilation naturelle ainsi que de récupération des eaux pluviales destinées aux pompiers et aux toilettes, selon Daniel Lefebvre, directeur de l’aéroport de Mayotte.
"L’agrandissement de l’aéroport est source de perturbations et la SNC Lavalin souhaite réduire au maximum ces nuisances. C’est pour cela que la future aérogare s’inscrit dans la norme May énergie +, c’est à dire qu’il consommera 40 % d’énergie de moins qu’un même bâtiment traditionnel", révèle-t-il.
Concernant l’élimination des déchets proprement dite, c’est la société d’exploitation de l’aéroport qui va s’en charger, tandis que les locataires des lieux, dont des boutiques et restaurants, assureront eux-mêmes l’élimination de leurs déchets.
Selon Eco-emballage, la totalité du coût de la filière atteint près d’un million d’euros par an, soit relativement élevé puisque les déchets en verre seront traités en Afrique du sud, alors que les métaux et plastiques seront envoyés en Asie pour recyclage. "Il faut savoir que ces déchets ont un prix sur le marché du recyclage. Ainsi, plus les mahorais participeront au tri sélectif plus cela rapportera et permettra entre autre de créer des emplois...", détaille Philippe Moccand, chef de projet national collecte chez Eco-emballages.
A noter que les 162 conteneurs dédiés au ramassage de déchets sont attendus à Mayotte entre juillet et septembre, et seront assemblés localement. « C’est la société La Réunion ville propre, représentante de Plastic Omnium qui fabrique ces conteneurs », après avoir remporté un appel d’offres national, souligne Mayotte Hebdo. Il faut savoir qu’au final, ce sont 600 conteneurs qui seront installés à travers l’île au Lagon.