La forêt mahoraise a besoin d’être protégée d’urgence, selon Le Journal de Mayotte, qui évoque l’adoption d’un texte d’Orientation forestière afin de limiter les ravages du brulis et des puits à charbon sur l’île.
Les feux de brousse et l’abattage des arbres destinés à la production de charbon de bois rongent peu à peu la forêt mahoraise, qui ne couvre que 30% de l’île actuellement. Face au danger, un document d’Orientation forestière a été élaboré en 2013 par les services de l’État et l’Office National des Forêts, en partenariat avec le Conseil Général, le Conservatoire du Littoral, la Chambre d’Agriculture, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature)...
Ledit texte doit être adopté d’urgence afin de préserver les 11 000 hectares de forêts restantes qui ont échappé jusqu’à présent aux ravages du brulis et des puits à charbon. Ces maigres couvertures forestières ne survivront « pas pour longtemps si les atteintes ne sont pas endiguées », prévient Le Journal de Mayotte, qui évoque la nécessité d’adopter le document d’Orientation forestière le plus rapidement possible.
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Ces orientations doivent être approuvées par la Commission de la Forêt et des produits forestiers de Mayotte lors de sa prochaine séance du 22 janvier, et ultérieurement par le Conseil Général », indiquent dans un communiqué les services de la préfecture de
Mayotte.
« Par la suite, les actions suivantes pourront être soit engagées, soit confortées et poursuivies tant en forêts publiques que privées : préservation des lambeaux de forêt primaire, reboisement et reconstitution des milieux dégradés, lutte contre les défrichements abusifs, prise en compte de l’agroforêt au sein du développement agricole, contribution de la forêt au développement touristique de l’île, mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre les incendies de forêts, aide à la structuration de la filière bois », poursuit le communiqué.
De plus, la mise en œuvre de cette Orientation forestière se fera avec des financements européens. « Ces actions bénéficieront largement pour leur financement de l’arrivée des fonds européens, FEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural) notamment, dans le cadre d’un Plan de Développement Rural forestier, et cela dès le second semestre 2014, où les premiers projets de reboisement devraient voir le jour », conclut le communiqué de la préfecture de Mayotte.