L’ambassadeur de l’Union résidant aux États-Unis, l’écrivain Mohamed Toihiri, suite à un éloquent plaidoyer, a réussi à faire introduire la question de Maoré, le nom comorien de Mayotte, dans l’agenda définitif de la 64ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU.
Ceci est considéré comme une grande première car le différend territorial entre la France et les Comores n’a pas été discuté en session plénière depuis le retrait de la question Mayotte en 1995.
« Je fais appel à votre sens de la liberté, de la justice, de l’équité mais aussi et surtout à celle de la défense de l’intégrité territoriale des peuples pour nous apporter votre soutien et inscrire la question numéro 19, celle de l’Ile comorienne de Mayotte dans l’agenda définitif de la 64e session de l’assemblée générale ». C’est par ces mots que Mohamed Toihiri demande aux membres du bureau de l’Assemblée Générale d’insérer la question dans l’agenda.
L’Union des Comores réclame à la France Mayotte qui selon elle, appartient à l’archipel des Comores. Mohamed Toihiri n’a pas manqué de rappeler que le 12 novembre 1975, par la résolution 3385, l’ONU a accepté l’Union, composée des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mohéli et de Mayotte, dans son sein.
Ce dernier a aussi fustigé le référendum du 29 mars qui a fait de l’Ile au Lagon un département français en avançant que l’ONU a adopté en octobre 1976 une résolution qui rejette toute autre « forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés en territoire comorien de Mayotte par la France ».
En conclusion, l’intellectuel comorien lance : « Devons-nous oser conclure, que la Grande France, la France de la Révolution française, la France des droits de l’homme dont tout l’univers enviait le passé, en est réduite à écraser les petits, à ne respecter que les résolutions des nations Unies qui lui sont favorables ? »