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Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a parlé du chaos qui s’installe à Mayotte jeudi 1er février. "Il se pourrait qu’Emmanuel Macron se rende sur l’île dans les mois qui viennent", a-t-il indiqué.
Gérald Darmanin était l’invité de l’événement "Les Outre-mer aux avant-postes", organisé par Le Point jeudi 1er février. Cette conférence a été l’occasion pour le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de parler de la situation chaotique à Mayotte. Il a été notamment interrogé sur la thématique : "Mayotte peut-elle sortir de l’insécurité ? La sécurité comme facteur de développement économique ?".
Comme le rapporte Le Journal de Mayotte, le ministre a souligné les difficultés qui gangrènent l’archipel en mentionnant la hausse de l’immigration. "A Mayotte, il y a toujours eu une immigration des Grands Lacs, mais là, il y en a davantage", a-t-il dit en soulignant comprendre ceux qui fuient un régime politique. Pourtant, le fait de choisir cette île ne fait qu’aggraver les difficultés.
Selon ses dires, il ne faut pas que l’immigration irrégulière utilise l’asile pour y rester, car "il y a déjà beaucoup de problèmes sur ce territoire". Entre autres, Gérald Darmanin a cité l’engorgement de l’accès à l’eau, aux écoles, aux soins, à la sécurité, selon lui, il y a sur ce territoire très petit des difficultés issues des migrations qui dérèglent les services publics.
Ce fut une occasion pour le ministre d’annoncer la nécessité de "changer le droit à Mayotte". "Il faut changer la Constitution pour donner à Mayotte un sujet d’extraterritorialité pour qu’un étranger n’accède pas à la naturalisation comme un autre", a-t-il indiqué.
En proposant cette solution, il s’appuyait sur les 90% de naissances non mahoraises au CHM chaque année et les sapeurs-pompiers qui pratiquent environ 900 accouchements par an dans les bangas.
Gérald Darmanin a ainsi annoncé deux outils d’évolution à savoir : "la loi Mayotte, évoquée par le Premier ministre ainsi que les changements constitutionnels imaginés par le président de la République".
Il a par ailleurs évoqué son intention de se rendre sur l’archipel, "et il se pourrait que le président de la République se rende dans les mois qui viennent à Mayotte pour l’annoncer", a-t-il renchéri.
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