Sur les 325 contrats d’avenir attribués à Mayotte, seuls 62 ont été signés, « et 100 seraient en passe de l’être », a fait savoir le préfet Jacques Witkowski.
Le dispositif
emplois d’avenir destiné à faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail peine à faire une percée à Mayotte. A sept mois de la fin des délais impartis à la signature de ces contrats, seuls 62 ont été signés, «
et 100 seraient en passe de l’être », révèle le préfet Jacques Witkowski. En clair, plus de 200 contrats d’avenir restent à signer, et «
le temps presse puisqu’au 31 décembre 2013 », ce sera trop tard, car le dispositif sera devenu obsolète, commente le quotidien local Malango Actualité.
Dernièrement, la Mission locale a abrité la cérémonie de signature de 17 contrats en faveur des associations Tama, de la Croix Rouge ou de la Ligue de l’enseignement, tandis que « La mairie de Mamoudzou en a signé 7, la mairie de Chiconi 3 », indique Siti Abdoullahi, conseillère en insertion professionnelle à la Mission locale. Selon cette dernière, « l’IREPS (Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé) a même prolongé un contrat sur 3 ans ! ».
Les emplois d’avenir ne trouvent pas preneurs sur le 101e département pour une unique raison, c’est que « nous n’avons pas toujours les formations demandées », peut-on lire dans les colonnes de Malango Actualité.
A Mayotte, « ce sont 4 000 jeunes qui quittent l’école sans aucune qualification », se désole la directrice de la Mission Locale, Zakia Dohonzo, déplorant un manque de financement. Le préfet Jacques Witkowski insiste de son côté que « notre seule richesse, notre seul capital économique, c’est notre niveau de formation ».
Les jeunes mahorais ont également du mal à se faire embaucher dans le secteur privé, qui « reste méfiant » après les crises sociales de fin 2011. Pour autant, « certaines entreprises ont annoncé vouloir signer plusieurs emplois d’avenir », selon Siti Abdoullahi.
Dans le secteur public, en revanche, les emplois d’avenir suscitent l’engouement. Ce sont « les collectivités qui seraient les premières intéressées » et « le conseil général en tête », d’après Malango Actualité.
D’ici la fin de l’année, « Il va falloir un lobbying tous azimuts pour ne pas perdre ces emplois alloués à Mayotte », conclut le site d’informations mahorais.