Deux mobilisations parallèles grondent dans les rues de Mayotte. Les enseignants et les opposants à la vie chère défilent séparément pour exprimer des revendications distinctes. " Manifs aux quatre coins, bouchons assurés ", titre le quotidien local La Lettre de Malango.
Répondant au mot d’ordre national de grève, les syndicats des enseignants à Mayotte appellent à manifester ce mardi 27 septembre. La journée s’annonce particulièrement mouvementée à Mamoudzou où deux cortèges sont programmés en deux endroits différents. Le SNES FSU (second degré) et le SNUipp FSU (premier degré) se sont donné rendez-vous devant le vice-rectorat depuis 9h. Tandis que la CGT Educ’action, Sud éducation et FO lycées et collèges ont décidé de faire d’une pierre deux coups et ont appelé les manifestants à se rassembler devant le rond point El Farouk depuis 8h " pour rejoindre la manifestation contre la vie chère ".
Comme en métropole ou à La Réunion, les enseignants du public et du privé protestent contre les suppressions de poste, ainsi que la dégradation des conditions de travail. Cependant, contrairement à leurs homologues métropolitains ou réunionnais, les grévistes mahorais défilent en ordre dispersé. Toutefois, la mise en place d’un seul piquet de grève a été convenue d’un commun accord : et c’est devant le vice-rectorat.
Parallèlement, la CGT Ma, Cisma CFDT et FO rempilent dans un préavis de grève illimitée " pour dire stop à la cherté de la vie ". Cette seconde mobilisation contre la vie chère se veut plus animée que la précédente. Outre les traditionnelles banderoles et pancartes,un appareil complet de sonorisation et des mégaphones sont également de la partie.