Le nombre de cas positifs au coronavirus SARS-CoV-2 explose à Mayotte. Le dernier point fait état de 14 personnes au service réanimation, ce qui fait craindre un manque de lits dédiés au Centre Hospitalier de Mayotte.
L’Agence Régionale de Santé de Mayotte recense 1 891 nouveaux cas du 28 janvier au 3 février dernier sur l’île aux parfums. Parmi ces cas positifs, 93 personnes hospitalisées au CHM dont 14 en réanimation.
Hors période de crise, la structure hospitalière compte 411 lits et places, répartis sur 5 sites, le service réanimation compte 16 lits de réanimation. Le service aurait été ainsi quasiment totalement occupé par les cas Covid-19.
10 lits supplémentaires sont mis en place en raison de la crise sanitaire. "Les 10 lits supplémentaires sont déjà prêts, en chirurgie ambulatoire", explique Darmi Dhoifiri,syndicat FO Mayotte . Malgré cela, il craint une saturation “Même si l’on est en confinement, par rapport aux entrées libres, des gens qui viennent de l’extérieur, ce n’est pas contrôlable. On peut craindre une saturation. Je ne l’espère pas", indique le syndicat FO Mayotte.
Pour Darmi Dhoifiri, pour le personnel du CHM, "Ce n’est pas du tout gérable, c’est pourquoi ils ont fait appel aux réservistes et aux militaires, avec seulement les soignants de Mayotte, ce ne serait pas gérable".
Un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) devrait se tenir d’ici le début de la semaine prochaine.
" S’agissant de la situation à l’hôpital de Mamoudzou, on est dans l’extrême tension". Une augmentation des lits, un hôpital de campagne et un renforcement de la surveillance pourrait venir également renforcer les mesures, mais pour le député de Mayotte, si cela “va dans le bon sens”, c’est loin d’être suffisant. "Ce sont des mesurettes. Ce sont des mesures qui vont dans le bon sens , que j’ai appelé de mes voeux mais je pense que nous ne ferons pas l’économie d’un envoi massif de doses de vaccins".
"Si nous voulons sauver la situation ici, il nous faut au moins et en urgence 15 000 doses de vaccin, pour pouvoir vacciner tous ceux qui sont âgées de plus de 50 ans et qui présenteraient des facteurs de comorbidité, d’autres fragilités, c’est l’urgence". Mansour Kamardine espère aussi une déconcentration des centres de vaccination pour pouvoir vacciner partout sur l’île.
Covid-19 à Mayotte : la maire de St-Denis interpelle le gouvernement