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À Mayotte, l’inquiétude grandit à mesure que les cas de chikungunya se multiplient sur l’île. Les autorités renforcent leur dispositif.
Depuis le 8 mars, 176 cas de chikungunya ont été confirmés à Mayotte, selon Santé Publique France. Parmi eux : 101 sont autochtones, 32 importés, et 43 d’origine indéterminée. Les premiers cas provenaient de La Réunion, mais le virus circule désormais localement. Quinze communes sont touchées, avec un foyer principal à Mamoudzou. L’ARS tire la sonnette d’alarme : il faut briser la chaîne de transmission. Le plan ORSEC passe au niveau 2B pour coordonner les efforts, intensifier la lutte et anticiper une éventuelle vague épidémique.
Face à la situation, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Mayotte déploie un arsenal de mesures pour freiner la dynamique épidémique. Les équipes de santé, soutenues par les communes, multiplient les opérations de démoustication et de sensibilisation dans les quartiers les plus touchés. Les actions de salubrité publique sont renforcées : ramassage des déchets, entretien des espaces, élimination des eaux stagnantes. Les professionnels de santé ont également reçu des consignes pour détecter rapidement les nouveaux cas. Les hôpitaux se tiennent prêts à faire face à une possible hausse d’admissions, même si aucun décès n’a été signalé à ce jour.
Fièvre soudaine, éruptions cutanées, douleurs aux articulations… Les symptômes du chikungunya peuvent être très pénibles, et parfois durables. Certaines personnes développent des douleurs chroniques, notamment aux poignets et aux chevilles. Les plus à risque ? Les personnes âgées, les malades chroniques et les nourrissons. Une bonne protection est essentielle, surtout après l’apparition des premiers signes. Un vaccin est désormais disponible à Mayotte (IXCHIK). Gratuit, sur ordonnance, il est recommandé pour les adultes de 18 à 64 ans avec comorbidité.
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