Mayotte est sous le choc après la mort d’un premier manifestant ce mercredi. Un homme âgé de 39 ans est décédé à l’hôpital de Mamoudzou, en marge des affrontements qui ont opposé les grévistes aux autorités. Selon la préfecture de Mayotte, l’homme aurait succombé à un malaise cardiaque mais d’autres thèses sont venues contredire cette annonce officielle. Marie-Luce Penchard, qui a annulé sa visite à la Réunion, a lancé un nouvel appel au calme.
Un blessé et un mort : c’est le bilan tragique des échauffourées de ce mercredi. A Mayotte, le conflit social se durcit. Au 23ème jour de mobilisation contre la vie chère, les tensions se sont accentuées.
Il était 11 heures ce matin lorsque de violents affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants, place du Marché. Le SMUR du centre hospitalier de Mayotte a du intervenir pour aider les pompiers dépêchés sur les lieux. Pris en charge par les équipes médicales, l’homme de 39 ans a immédiatement été transporté aux urgences. Malgré le travail des secours qui ont tenté durant une heure de le réanimer, le patient est décédé.
Ce mercredi, la Préfecture de Mayotte a déclaré dans un communiqué que la mort de ce manifestant était due à un malaise cardiaque. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer avec précision les circonstances de ce décès. L’autre manifestant atteint par un tir de flash ball a été hospitalisé. Ses jours ne seraient pas menacés.
Ce drame a ravivé les tensions à Mayotte. Les leaders du mouvement contre la chèreté de la vie appellent plus que jamais la population à se mobiliser. Plusieurs barrages se sont formés autour de Mamoudzou.