A trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le ton se fait plus dur entre les prétendants au poste de chef de l’Etat. En déplacement à Mayotte ce samedi avant de se rendre à la Réunion, le candidat du Parti Socialiste en a profité pour répondre à son principal adversaire : Nicolas Sarkozy. Le qualifiant de "grands prometteur avec de petits actes", François Hollande a fustigé le bilan du président sortant en Outre-Mer.
Egrenant différentes thématiques comme la vie chère, l’éducation ou l’immigration, François Hollande s’est appliqué à critiquer le bilan de Nicolas Sarkozy en Outre-Mer point par point. "Il fait de la promesse, il produit de la promesse. Il ne défend pas un bilan, il défend une promesse de plus chaque jour", a déclaré le candidat du Parti Socialiste.
Lors d’un discours d’une vingtaine de minutes, François Hollande a également fait état de ses propositions pour le 101 ème département. Dénonçant les promesses non tenues du chef de l’Etat, le député de Corrèze s’est engagé, s’il est élu, à ouvrir 600 classes supplémentaires. François Hollande a également réaffirmé son intention de s’attaquer plus frontalement aux monopoles, de créer un centre de rétention pour les immigrés clandestins et de revaloriser le RSA à hauteur de 50% du montant de celui de métropole au lieu de 25% actuellement.
Soulignant qu’il était le seul candidat à la présidentielle à se déplacer sur l’île aux Parfums, François Hollande a affirmé qu’il n’était pas "un chef de clan ou chef de tout", ripostant à l’attaque de Nicolas Sarkozy qui avait déclaré qu’il n’avait "pas l’intention d’être chef du tout". Le discours du candidat s’est achevé par le chant de la Marseillaise, reprise en choeur par 2000 personnes.
Le bras de fer se durcit entre les candidats sur le terrain de l’Outre-Mer alors que Nicolas Sarkozy est attendu mercredi prochain à la Réunion. François Hollande doit arriver vers 18h30 dans notre île avant de tenir un grand meeting à 19 heures au Parc des Expositions de Saint-Denis.
La visite de François Hollande à Mayotte survient un an exactement après la départementalisation officielle de l’île et dans un climat social tendu, les fonctionnaires mahorais réclamant l’indexation de leurs salaires.