Grâce à une mère de famille mahoraise qui a dénoncé son propre fils aux autorités, un trafic de drogue d’une grande envergure a été évité.
C’est le Journal de Mayotte qui a révélé cette incroyable histoire. Tout commence à Petite Terre en avril 2014. La mère d’un jeune adolescent a découvert dans les affaires de son fils 80 grammes de cannabis. En colère et inquiète, elle décide alors de dénoncer son fils, mineur, aux gendarmes. En garde vue puis entendu par les autorités, le jeune homme a tenu des récits qui commencent a prendre une ampleur très intéressante.
Il confie notamment ’travailler’ avec des majeurs dont un coach de rugby et un enseignant en anglais qui ont déjà quitté le département. Ils se connaissaient tous pour leur consommation de bangué. Le groupe avait comme projet un trafic de drogue qui devait couvrir Mayotte d’une substance "plus forte que le chimique", relève le tribunal. L’un des majeurs achetait cette drogue sur le web et avait reçu un échantillon d’un cannabinoïde de synthèse qui devait être "l’herbe la plus forte de Mayotte".
L’enquête a très vite progressé, et tous ceux qui étaient impliqués ont tous été interpellés avant même d’avoir pu recevoir cette substance qu’ils pensaient revendre. Ainsi, au niveau légal, il est impossible de leur reprocher une importation ou une revente. De plus, cette drogue d’un nouveau genre elle n’a pas encore été répertoriée comme ’produit stupéfiant’. Les protagonistes dans l’affaire seront poursuivis pour usage de cannabis, et pour "provocation à l’usage de substance présentée comme douée d’effet stupéfiant". Ils risquent 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Comme le projet de trafic n’a pas eu lieu, le procureur a requis 3 mois avec sursis et 1 000 euros d’amende pour les adultes qui ont mis le mineur en contact avec la drogue, et 600 euros pour les autres qui ont consommé du bangué. Pour sa part, l’ado a comparu devant un tribunal pour enfant.
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