Le président de la fédération internationale des associations des personnes âgées a réalisé à Mayotte une formation sur l’évolution des situations des personnes âgées en perte d’autonomie. Un moment d’échange pour entrevoir la réalité à Mayotte.
Les personnels médico-sociaux mahorais ont bénéficié d’une formation prodiguée par le Professeur Alain Koskas, gérontologue, président de la fédération internationale des associations des personnes âgées.
Le Professeur Alain Koskas a estimé que les personnels à Mayotte sont à un "très haut niveau de compétences, de connaissances et d’engagements". Malheureusement, les mesures d’accompagnement sont inexistantes : "Il n’existe pas un système d’alerte à domicile, il n’y a pas d’accueil de jour, il n’y a pas d’accueil de nuit pour des personnes qui ont du mal à dormir seules chez elles la nuit, il n’y a pas d’hébergements temporaires". D’une manière générale le professeur reste optimiste : "Le schéma de l’autonomie a été fait, aujourd’hui, Mayotte est véritablement sur la ligne de départ, on sait ce qu’il faut faire, on sait ce que ça coûte, on sait qu’elles sont les aides … tout reste à faire sans reproduire les erreurs commises en France métropolitaine".
La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement ou loi ASV a été abordée lors de cette formation. L’occasion pour les personnels médico-sociaux de Mayotte d’entrevoir les avancées importantes en termes de consentement des personnes âgées et de leur citoyenneté. Comme l’a expliqué le Professeur Alain Koskas "il s’agit du droit des personnes âgées à ne pas être d’accord que ce soit à des soins ou à une entrée en institution du fait que la loi avait promis d’augmenter largement les moyens d’accompagnement à domicile".
Le Professeur Alain Koskas a également mis l’accent sur la nécessité de multiplier les domiciles adaptés. Certains domiciles sont en effet à risques. "Nous avons abordé la création des résidences autonomie, la création d’accueil familial" ainsi que l’utilisation des dernières trouvailles en domotique pour permettre d’équiper un établissement "pour éviter des chutes par des rails lumineux, pour mesurer, en cas de chute, qui doit être alerté", a précisé le professeur.