Des avancées spécifiques sont à prévoir dans les démarches pour l’égalité réelle entre les outremers et la Métropole. Ces améliorations ont été relevées dans un rapport pour le projet de loi portant sur cette Égalité réelle. Ce projet sera présenté à l’Assemblée nationale qui va l’examiner à la rentrée prochaine. Le programme sera à améliorer dans les deux mois à venir.
Le gouvernement avait transmis officiellement au Conseil économique, social et environnemental (CESE), au Conseil d’État et aux collectivités d’outre-mer, un projet de loi de programmation concernant l’Égalité réelle entre les outre-mer et la Métropole. Selon le site domtomactu.com, ces mesures visent à réduire "les écarts de niveaux de vie constatés entre les outre-mer et la France hexagonale". En titre de comparaison, le PIB par habitant est nettement inférieur dans les départements d’outre-mer et les territoires d’outre-mer (DOM-TOM). En Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, cette différence est de l’ordre de 40 % inférieur à celui de la Métropole. Pour Mayotte, cette différence est comprise entre 50 % et 90 % inférieurs par rapport au niveau national. De plus, le taux de chômage dans les DOM-TOM est largement plus élevé qu’en France métropolitaine.
Pour réduire cette différence entre l’Hexagone et les DOM-TOM, la proposition de loi présentée par le député PS de Guadeloupe Victorin Lurel en mars dernier prévoyait une durée de 25 ans pour l’établissement d’un équilibre au niveau national. Mais avant cette mise en place effective de l’Égalité réelle, il faudrait encore passer par des étapes importantes selon le rapport présenté par le gouvernement. En effet, il faudrait entre 10 à 20 ans pour le "diagnostic économique, social, financier et environnemental" et recensera "l’ensemble des dispositions économiques à mettre en œuvre au regard des stratégies de développement local".
Tout particulièrement pour Mayotte, ce rapport projette d’accélérer le rythme d’augmentation des allocations familiales afin de se mettre au même niveau que celui en vigueur dans toute la République française. Dans ce rapport, le volet sur "la mise en place du complément familial et du montant majoré du complément familial" et de "l’extension des compléments de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)" sont également à appliquer. Ces mesures sont conformes aux engagements du Document stratégique Mayotte 2025 et aux recommandations d’Ibrahim Aboubacar et Thani Mohamed Soilihi, un parlementaire de Mayotte.
Ce projet de loi prévoit également de mettre sur pied un privilège pour les retraités de Mayotte qui ont "cotisé de manière significative de disposer d’une pension supérieure à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)", explique le site de DomTomActu. Les systèmes de retraite complémentaire obligatoire en vigueur en France métropolitaine sont également à mettre en place sur le sol mahorais selon ce projet de loi présenté par Victorin Lurel, Manuel Valls, George Pau-Langevin et Erika Bareigts.
L’amélioration de la continuité territoriale sera un des grands volets de ce grand programme qui va changer Mayotte. L’égalité réelle par rapport à l’accès aux opportunités économiques et à l’initiative entrepreneuriale sera par ailleurs un des résultats attendus après l’établissement de ce projet.
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