Daniel Zaïdani/SIPA
Mayotte a réussi son entrée au 3e forum des RUP, un point de passage permettant d’asseoir l’image de l’île après la fin des discussions avec la commission européenne sur les domaines bénéficiaires des fonds européens.
La présence de Mayotte au 3e forum des RUP se traduit en un mot qui est "enthousiasme". Un mot formulé par Nicholas Martyn, directeur général adjoint des politiques régionales à la Commission européenne et par l’adjointe, animatrice du forum pendant deux jours. Cette dernière avait précisé dans les colonnes du Journal de Mayotte que "les questions passionnées de Mayotte pendant les différentes sessions. Et je vous assure que le message ‘on est membre, traitez nous comme un membre à part entière’ est complètement passé. Je pense que c’était une bonne présence et leur voix a été entendue."
De son côté, Daniel Zaïdani, président du conseil général de Mayotte a également exprimé sa satisfaction. "Totalement réussi"."Mon ambition était de construire une délégation qui tienne la route avec des représentants des secteurs de la pêche, du BTP, des syndicats qui puissent s’emparer des dossiers et des logiques européennes. Je pense qu’ils apportent à l’Europe une autre compréhension de ce qu’est Mayotte. Nous, politiques, quand on demande des dérogations, je sais qu’on nous entend mais c’est mieux quand ce sont les professionnels qui portent les demandes.", cite-t-il selon la même source.
Du côté des Régions ultrapériphériques (RUP) espagnole et portugaise, l’arrivée de Mayotte était largement félicitée. En effet, Mayotte représente un nouvel acteur qui renforcera la pédagogie sur les enjeux spécifiques des territoires auprès des toutes les instances européennes. D’autant plus que les questions et les propositions des mahorais ont été très appréciées. "Nous avons commencé à découvrir Mayotte dans les réunions de suivi, parce que nous ne connaissions rien de vous à part votre position géographique", a reconnu Celia Azevedo, adjointe de la présidence de gouvernement des Açores. Et de rajouter : "ce qui est intéressant pour nous, c’est de voir que nous avons les mêmes enjeux, que nous sommes confrontés à la même réalité mais un niveau d’autonomie complètement différent. Nous sommes très loin d’un système très centralisé comme la France, avec ses avantages et ses inconvénients."
Le prochain rendez-vous des RUP sera en janvier en Guadeloupe. La présidence de la conférence des RUP sera alors confiée à l’île portugaise de Madère par Victorin Lurel. Dans deux ans et demi, la Commission compte organiser un prochain forum des RUP bruxellois qui fera face aux critiques : "on peut envisager une prochaine édition construite autour de questions plus précises pour en faire un rendez-vous plus concret", a souligné Eleni Marianou.
