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Fin avril, le nombre des mahorais atteints de leptospirose a déjà dépassé les 78 cas enregistrés en 2013. Cette année, des zones urbaines ont été touchées par cette maladie d’origine bactérienne.
" On a probablement atteint le pic 2014 de la leptospirose " à Mayotte, craint le quotidien local Orange, rapportant un nombre inquiétant de cas d’infections, principalement au cours de la période de pluies.
A défaut de données chiffrées mayotte.orange.fr indique tout simplement que ceci a déjà dépassé les 78 cas signalés l’an dernier à travers le département. Avant de tempérer qu’on est cependant loin du record de 2011, lorsque 171 personnes ont contracté la maladie.
Par ailleurs, 2013 a vu la mort de deux patients tandis que cette année, aucun cas mortel n’a encore été signalé. 2014 se démarque toutefois en terme de répartition géographique, avec des signalements dans des villes comme Majicavo, Mtsapéré ou Kawéni, alors que la maladie sévit habituellement en zones rurales. Un certain nombre de malades ont aussi été signalés à Mamoudzou mais l’origine de la contamination y a été difficilement indentifiable, reconnaît Aboubacar Achirari de l’Agence régionale de Santé (ARS).
La tendance générale révèle également un nombre important de jeunes de moins de 15 ans parmi les personnes infectées. Ceci s’explique notamment par le fait que les enfants fréquentent souvent des zones à risque comme les flaques et cours d’eau. Les hommes adultes figurent ensuite parmi la catégorie la plus touchée, principalement ceux qui sont dans l’agriculture et le jardinage.
La leptospirose est une maladie bactérienne pouvant atteindre plusieurs organes vitaux en cas de prise en charge tardive. A Mayotte, il a été établi qu’une grande majorité de la population ignore encore les facteurs de transmission de cette pathologie.
En milieu médical, un renforcement des connaissances cliniques est nécessaire, raison pour laquelle des chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar sont attendus sous peu dans le département pour un travail commun avec les agents de l’ARS-Mayotte. Objectif du projet, " étudier les rats contaminés ".