50 makis de la réserve naturelle de l’île M’Bouzi à Mayotte ont été empoisonnés par de la mort au rat. Les makis sont en surpopulation, mais une autre solution avait été trouvée pour limiter la population sans tuer les animaux. Aujourd’hui, c’est la colère chez les défenseurs des animaux qui vont déposer plainte.
Une cinquantaine de makis ont été retrouvés morts ou agonisants il y a une semaine dans la réserve naturelle de l’île M’Bouzi à Mayotte. Les animaux ont été empoisonnés par de la mort au rat alors que d’autres solutions avaient été envisagées en début du mois, notamment la stérilisation des animaux, pour éviter de les euthanasier. C’est la consternation pour les associations protectrices des animaux qui crient au scandale.
C’est la première fois que les animaux de cette réserve naturelle sont visés aussi violemment. L’association Terre d’Asile craint de retrouver un nombre plus important d’animaux morts. Elle estime à 100 le nombre de makis morts sur les 800 que comptent l’île. Les responsables de l’association ne comptent pas en rester là car selon elle, l’action menée aurait été longuement préparée.
Dès aujourd’hui, deux plaintes contre X, l’une pour destruction d’espèces protégées, l’autre pour acte de cruauté, seront déposées par plusieurs associations mahoraises et réunionnaises. Elles espèrent que l’Etat prendra des mesures pour protéger les animaux et nettoyer la zone de 3 hectares, susceptible d’être contaminée par le poison.
Pour rappel, c’est en 1997 que les makis ont été introduits sur l’île de M’Bouzi à l’Est de Mayotte où une réserve naturelle a été créée en 2007. Mais les animaux ont proliféré et menaceraient l’équilibre environnemental de l’île. (cf. Linfo.re : 730 makis menacés d’abattage à Mayotte). Les associations se battent pour éviter l’euthanasie de ces animaux et tentent de trouver d’autres portes de sortie.